Titulaire dans les buts depuis la blessure de Jonathan Millieras, Yanis Maronne était convié en conférence de presse ce mercredi pour évoquer son arrivée au club et son début de saison.

Comment vis tu cette arrivée au Puy avec ce rôle précipité de titulaire dans les buts ?

YM : « Je n’aurais pas espéré jouer aussi tôt en N2. Je me suis rapidement très bien entendu avec Jo (Jonathan Millieras ndlr), son expérience fait qu’il m’a donné beaucoup de conseils en ce début de saison. J’étais triste qu’il doive nous quitter pour ses soins, il amène une bonne ambiance dans le groupe des gardiens. Mais j’ai dû passer rapidement à autre chose et me plonger directement dans le bain, j’ai eu l’info de ma titularisation la veille de mon premier match. Je suis content d’avoir pu enchaîner des matchs en National 2, je ne pensais pas que ça arriverait, et encore moins aussi tôt. »

Tu as en plus très bien démarré, cela apporte la confiance nécessaire à cet enchainement ?

YM : « C’est vrai qu’une première à domicile sans prendre de but avec deux ou trois arrêts décisifs il n’y a rien de mieux pour commencer. La satisfaction des coéquipiers, les félicitations des dirigeants sont la meilleure récompense et donnent forcément de la confiance. Les trois premiers matchs étaient bien, malheureusement à Alès on a pas su enchaîner, je suis déçu d’avoir encaissé ces deux buts car je voulais garder le cap des premiers matchs. On va essayer de relancer une bonne dynamique, en commençant par la Coupe de France. »

On te sens à l’aise au club ? Ton intégration s’est très bien passée !

YM : « Je connaissais un petit peu l’environnement car je venais au Puy quand je jouais à l’ASM. L’Auvergne je connais, Le Puy je connais, donc l’acclimatation était facile. J’ai eu mon appartement assez tôt donc le fait d’être installé très vite m’a permis de me concentrer directement sur le foot. Je connaissais aussi quelques joueurs dont Karim Mohamed qui était à l’internat avec moi à l’ASM. Et enfin on est pratiquement tous nouveaux et tous assez jeunes, ça aide à parler sur un terrain quand on est gardien. Parfois c’est plus compliqué de donner des directives à des joueurs plus âgés ou bien plus expérimentés, là tout est naturel. »

À Niort tu as côtoyé une équipe de L2. Que gardes tu de ton passage là bas ?

YM : « Je garde tout, c’était un rêve. J’avais fait un essai à Niort quand j’étais à l’ASM et j’ai été pris, cela m’a ouvert les portes du centre, c’était magnifique. Ensuite j’ai fait trois saisons en pro, sans contrat pro mais l’expérience était incroyable. J’ai fait des bancs en Ligue 2 dont chez moi à Clermont. Quand j’y repense je me dis presque que je n’en ai pas assez profité. J’ai conscience de la chance que j’ai eu de pouvoir vivre ça, je suis très reconnaissant envers le club de Niort. J’espère que tous les joueurs qui vivent ça ou qui le vivront en on conscience aussi. »

Avec l’arrivée de Matis Carvalho depuis Montpellier, une nouvelle concurrence arrive pour toi ?

YM : « Avec Jo, tout était établi, je savais dès le début qu’il était numéro un. J’ai profité des temps de jeu qu’on m’a donné lors de la préparation pour montrer ce que je savais faire et finalement j’ai au l’occasion d’avoir des matchs en N2 avec sa blessure. L’arrivée de Matis ne change rien à la concurrence qu’il y a entre les gardiens, que ce soit avec moi ou avec Fab (Fabien Boulamoy ndlr.). La concurrence est forcée à notre poste, on le sait, c’est le football qui veut ça, il n’y a qu’un poste et on ne peut pas prétendre à une autre position comme peuvent le faire les joueurs les plus polyvalents. À moi de continuer à prouver sur le terrain et montrer ce que je sais faire dans n’importe qu’elle circonstance. Les choix reviennent au coach, on les respectera en tout cas. »

La Coupe de France est une compétition particulière avec éventuellement des tirs au but. Comment te définis tu sur cet exercice ?

YM : « Malheureusement j’étais blessé pendant la Gambardella à Niort, ce qui m’a beaucoup attristé car j’adore les coupes et j’ai toujours voulu jouer ces matchs. Pour l’anecdote j’en avais même pleuré, je m’étais fait mal à l’épaule juste avant de jouer la Gambard’. Du coup je n’ai jamais fait de séance de pénalties. En U17 Nationaux j’avais plutôt des bonnes statistiques sur les pénalties mais les tirs au but ce n’est jamais pareil donc à voir… J’espère qu’on ira pas jusque là ce week-end ou pour les éventuels prochains tours mais si jamais j’espère faire mon travail. »