En conférence de presse, après le match nul 2-2 face au SC Toulon, le coach Stéphane Dief est revenu sur la bonne prestation de son équipe et l’égalisation en toute fin de match qui est venue ternir la soirée.

On imagine beaucoup de frustration à la sortie de cette rencontre ?

SD : « Oui frustration et déception. Je pense qu’il y a une erreur de la gestion de l’action sur le premier but, ça peut arriver, on sait qu’on a des garçons qui sont encore perfectibles. Mais le deuxième but à la 89ème il m’embête, on peut pas perdre ce genre de ballon là. On est à la 89ème minute, il y a quatre minutes d’arrêt de jeu, ça veut dire qu’il reste que cinq minutes à tenir. Evidemment qu’ils nous ont mis la pression, évidemment que ça a été dur, qu’ils ont mis beaucoup d’énergie en face mais je pense qu’on doit être en capacité de tenir le résultat. Malheureusement on a pas su le faire. Sur toute la première mi-temps on arrivait à contourner leur pressing, mais quand on a le score à ce moment là du match, que le terrain est gelé comme ça, on ne doit pas faire cette erreur basique. »

On a la sensation en plus que les deux buts n’arrivent pas sur les temps faibles du Puy.

SD : « Oui quand ils marquent le premier but on pouvait déjà être devant. Aujourd’hui c’est ce qui me déçoit sur ce match là. On fait partie de l’équation sur les buts, c’est pas notre adversaire qui nous a mis plus bas que terre. Dans la perte des deux points qu’on perd ce soir, parce qu’on ne va pas se raconter d’histoire c’est deux points de perdus, on a notre responsabilité. C’est dommage parce que c’est sur des choses simples en fait : sécuriser et dégager. On est en National 2, sur des terrains compliqués, d’autant plus en hiver, face à une équipe extrêmement athlétique, il faut aussi être lucide, on doit être plus juste dans nos choix. »

Vous regrettez plus le manque d’efficacité défensive ou offensive ?

SD : « Non les deux se valent. On doit être capable de marquer plus comme on doit être capable de prendre moins de buts. on a souvent souligné qu’ils nous fallait pas mal d’occasions pour marquer mais ce soir on marque encore deux buts, donc à un moment donné il faut gagner 2-0 ou 2-1. Prendre deux buts dans un match c’est trop. Si on fait l’analyse des actions de Toulon on est souvent très impliqués dans le fait qu’ils puissent s’ancrer dans notre zone, ce n’est pas suffisant défensivement. On est peut-être aussi face à nos limites, ça fait partie des choses que l’on doit travailler et faire évoluer. On prend le premier but en trois passes : ballon long, centre, but. Et le deuxième en zéro… on doit faire mieux. »

Pour la première fois de la saison on a vu un changement défensif avec Salim Akkal qui remplaçait Jules Meyer. Vous vous sentiez fébrile à ce moment-là ?

SD : « Je trouve que finalement, ce qu’on cherchait à faire, c’est à dire reprendre le contrôle du match, on y était arrivé. Jules était au bout, il avait pas mal de déchets, il nous amenait plus la justesse offensive qu’on avait au début. Faire entrer Salim c’était nourrir un peu le milieu de terrain pour gagner en densité et reprendre le contrôle qui nous fuyait depuis quelques minutes. Finalement on a réussi à reprendre le contrôle mais on a aussi réussi à faire une bêtise fatale. »

Quel va être le discours pour basculer sur la coupe et la suite du championnat ?

SD : « Il n’y a pas de remise en cause particulière ou totale. Je pense que globalement, les gens qui sont venus au stade ce soir ont vu un bon match de foot malgré des conditions pas simples. En plus il y avait de l’ambiance. Moi ça me déçoit un peu de ne pas ramener la victoire parce qu’il y avait du bruit, il y avait de l’ambiance, c’était un match plutôt ouvert avec des occasions. Le discours ça va être de faire le tri sur ce qu’on a vu ce soir. On doit devenir plus mature, il y a pas le choix. Il faut s’adapter au contexte, aux situations, être plus intelligent sur ça. On a encore des progrès à faire. »

C’est aussi que le contre coup de cette équipe qui est joueuse ?

SD : « Oui, mais on doit peut-être aussi ne pas jouer tous les coups à fond. Aujourd’hui il faut bien reconnaître, surtout en deuxième mi-temps avec un terrain dur et gelé, qu’on ne peut pas jouer de la même manière. Des fois j’ai l’impression qu’on veut trop jouer tous les coups à fond. Là encore il faut savoir faire le tri. Quels sont les coups qu’il faut amener au bout ? Quels sont ceux qui nécessitent quelques passes supplémentaires ? »