Après l’euphorie d’un exploit en Coupe de France, Stéphane Dief et son équipe doit remettre les pieds sur terre pour s’engager dans un déplacement difficile chez Thonon-Evian Grand Genève ce samedi.

Le tirage de Coupe de France a finalement été docile, comment le groupe a repris le chemin de l’entraînement cette semaine ?

SD : « Oui c’est vrai, ce tirage permet de ne pas avoir trop la tête dans les étoiles. Non pas qu’on ne respecte pas Laval mais de fait que ce soit une Ligue 2 et pas un top Ligue 1 cela permet de passer plus facilement et tranquillement à autre chose pour se replonger dans le quotidien du championnat. La semaine a été plutôt bonne, on a senti un peu de fatigue en milieu de semaine mais on a régénéré un peu les corps et les esprits aujourd’hui avec une séance un peu plus ludique. On finira de préparer notre match demain de la meilleure manière possible. »

Contre Dunkerque vous avez préféré Karim Mohamed à Sadia Diakhabi sur le onze de départ. Est-ce que le parcours en Coupe de France oblige à installer une rotation ?

SD : « Oui, c’est l’idée d’utiliser plus de joueurs. En fin décembre j’ai voulu finir avec le groupe qui tournait bien et avec les repères qu’on avait en me disant qu’il ne restait que quelques matchs avant les vacances mais peut-être qu’on a manqué un peu de fraîcheur sur la fin. Donc l’idée c’est d’investir un maximum de joueurs. On ne peut pas changer l’équipe du tout au tout parce qu’il faut garder des repères et une forme d’habitude mais de temps en temps quand il y a des coups de méforme pour certains ou des enchainements excessifs pour d’autre c’est intéressant de le faire. »

On peut s’attendre à voir ces ajustements en championnat aussi ?

SD : « Oui je pense, en fonction des états de forme ou de concurrence. On s’est aperçu que les joueurs auxquels on faisait appel étaient performants aussi, que tout le monde est investi. Cela veut dire que ceux qui ont plus de temps de jeu, par instants, doivent accepter d’en avoir un peu moins pour que d’autres, sur la fraîcheur, puissent performer. »

Les résultats du week-end dernier pendant que le Puy jouait la Coupe encourent-ils à faire une bonne opération samedi à Thonon ?

SD : « C’était le discours du début de semaine, en débrief de notre match de Coupe de France contre Dunkerque et en projection du match contre Thonon. Les résultats du week-end dernier nous serons favorables que si on obtient un bon résultat à Thonon. Nous devons prendre nos responsabilités, ramener des points de ce déplacement pour se rapprocher des équipes de tête et s’éloigner encore plus de la zone de relégation. »

Quel regard portez-vous sur cette équipe de Thonon qui a de grands moyens mais qui est plutôt en difficulté cette saison ?

SD : « Je n’aime pas trop commenter les équipes adverses, chacun a ses problèmes. On connait l’équilibre, il est tellement fragile qu’il faut faire très attention. Aujourd’hui on est devant eux au classement mais je pense, au regard de leur effectif, qu’ils ont la ressource pour recoller. C’est vrai qu’on s’attendait peut-être à les voir plus haut mais cela montre aussi toute l’homogénéité de la poule dans laquelle on se trouve. Aujourd’hui il n’y a qu’une seule équipe lâchée, c’est la réserve de Toulouse, tous les autres ont quelque chose à jouer. »

Ce n’est pas un piège de les jouer maintenant avec l’euphorie de la Coupe de France ?

SD : « C’est surtout une double motivation pour eux. la première c’est qu’ils ont un besoin important de points, il faut s’attendre à être secoué là bas. Et la deuxième c’est que quand ils voient notre parcours en championnat et en Coupe ils ont qu’une envie, c’est de nous taper. En plus de ça j’ai le sentiment quand même que depuis le début de saison on est plus considéré comme une équipe de National qui descend que comme une équipe qui a un effectif entièrement renouvelé en N2. Contre nous je trouve que les équipes sont extrêmement motivées et ça nous oblige à garder un niveau d’exigence important. Cela se ressent par le nombre de cartons que nos adversaires prennent et par une détermination que l’on a plus de mal à discerner dans nos retours vidéos parfois. Je pense qu’on est attendu de partout, et cela depuis le début. C’est normal que les coachs adverses utilisent ces leviers pour motiver leurs groupes mais c’est vrai que cela ne nous facilite pas la tâche. »