Décisif à Thonon-les-Bains, Sadia Diakhabi était invité à répondre aux questions de la presse cette semaine au Stade Massot.

Réussir à rebondir après la Coupe de France ce n’est jamais évident et pourtant vous l’avez fait à Thonon.

SD : « C’est une sacrée performance oui, en plus face à une équipe de Thonon qui avait besoin de points. On est pas tombé dans le piège du relâchement en championnat, on a pris ce match comme d’habitude pour le gagner. Je pense que c’est ça qui fait qu’on arriver à jongler entre les deux compétitions, en prenant les matches tous de la même manière. »

Qu’est ce qui explique cette dynamique d’équipe ?

SD : « Dans notre quotidien, dans nos semaines, il n’y a pas de relâchements, de personne, c’est notre force. On retrouve toujours la même envie, la même motivation. Si un joueur décide de choisir ses matchs ou ses entraînements ça va se ressentir direct. Là, la concurrence nous pousse toujours. Elle est saine et nous permet de ne pas lâcher. Le titulaire ne doit pas se relâcher pour garder sa place et le remplaçant doit tout donner pour prendre du temps de jeu ou une place dans le onze. »

Tu as fait partie du turn over contre Dunkerque et à Thonon tu marques au bout de cinq minutes. Cela t’a aidé ?

SD : « Contre Dunkerque j’avais forcément un peu de déception car on veut tous jouer ce genre de match mais on a gagné donc c’est l’essentiel. Le collectif passe en premier et en plus dans ce groupe il n’y a que des bonnes ondes autour de nous, les résultats s’enchaînent. Le coach m’avait parlé, il m’avait dit que je ne démarrerai pas et qu’il comptait sur moi à Thonon pour tout donner. J’ai compris, j’ai accepté et ça m’a souri visiblement. »

Le match contre Andrézieux est un choc du haut de tableau qui arrive juste avant la Coupe de France. Comment tu vois ce match ?

SD : « Déjà c’est un derby donc toujours compliqué. En plus ils sont bien en ce moment. Nous on compte y aller comme d’habitude avec les mêmes ingrédients qui nous caractérisent. On aura beaucoup d’envie et on sera généreux dans les efforts. Si tout le monde est dedans et qu’on respecte le plan de jeu donner par le coach on a aucune raison de ne pas faire un résultat. »

Est-ce qu’avec tous ces résultats on ne regarde que vers le haut désormais ?

SD : « On y pense forcément un peu, ça nous pousse. On ne va pas se mentir mais avec ce qu’on montre on aimerait accrocher le podium à la fin de saison. Mais les places sont très serrées et notre position de deuxième n’est pas intouchable. Il suffit d’une série de matchs nuls ou une défaite et tout peut changer. On pense quand même au maintien en priorité, notre premier objectif et après on verra pour jouer le plus haut possible. »

La dernière fois que l’on t’a vu tu souhaitais être plus décisif, c’est chose faite ?

SD : « Je suis à quatre passes décisives et un but je crois donc pour le moment je suis assez satisfait. En plus j’ai loupé un mois et demi de compétition. C’est une bonne évolution pour moi parce que maintenant je me retrouve plus souvent dans les zones de finition, je me projette un peu plus. »

On sent une bonne entente avec Tommy Iva sur ce côté, tu peux nous en parler ?

SD : « À force de jouer ensemble on n’a plus besoin de se parler. Si je monte je sais que Tommy va être là pour me couvrir et inversement. Les automatismes se sont créés, je me sens bien avec lui comme avec un autre car au final on a tous les mêmes consignes données par le coach. On a tous adopté ce plan de jeu donc c’est plus facile quand tout le monde va dans le même sens. »

Tu as déjà l’impression que la saison que tu vis au Puy est exceptionnelle ?

SD : « L’aventure est très belle c’est vrai mais je ne suis pas trop comme ça. Je vis l’instant présent et je ne m’en rends pas compte je pense. C’est à la fin de saison que je pourrai tirer un bilan de tout cela. On est trop focus sur nos matchs et le travail qu’il nous reste à accomplir pour penser à ça. »