Buteur lors du match aller, Virgile Piechocki garde aussi en souvenir sa blessure à Alès qui l’avait écarté des terrains quelques temps. Vendredi notre milieu de terrain sera bien là pour recevoir l’OAC au Stade Massot.

Pour faire un retour sur le match Jura Sud ? Est-ce qu’il y a des regrets de n’avoir fait que match nul ?

Virgile Piechocki : « Oui il y a des regrets car le match était plutôt maîtrisé et on prend ce but sur coup de pied arrêté alors que le coach demande le changement de joueur. En termes d’occasions franches on était devant et si on les avait concrétisé plus vite on aurait pu rentrer à 2-0 à la mi-temps. »

Malgré cela l’équipe reste invaincue depuis début octobre. Comment tu l’expliques ?

VP : « C’est un dynamique qui s’est mise en place depuis les premiers tours de Coupe de France. Je pense que sur ce point la Coupe nous a beaucoup aidé parce qu’on gagnait, on marquait des buts et le week-end d’après on jouait parfois des équipes de bas de tableau avec plus de confiance. Chaque joueur était en pleine confiance et quand on a le vent dans le dos c’est plus simple. Maintenant on a quelques acquis de tout cela, ça nous permet de ne pas perdre dans les matchs plus serrés. »

Tu sens qu’il y a une culture de la gagne qui s’est installée ?

VP : « Oui, surtout qu’on essaye aussi des fois d’être moins beaux joueurs et plus efficaces. On a beaucoup de jeunes joueurs et ça nous arrive de faire des petites erreurs qu’on paye souvent cash mais c’est vrai qu’il y a de l’amélioration depuis le début du championnat. »

Ton début de saison est saccadé par les blessures. Comment tu le vis ?

VP : « Au début ça se passait très bien. Il y a eu cette première blessure à Alès au match aller qui m’a arrêté un mois. Pendant ce mois là l’équipe a très bien tourné entre la Coupe de France et le championnat. Le temps de revenir, lors de mon deuxième match titulaire, mon quadri a été touché et il m’a fallu plus d’un mois de convalescence. J’ai fait une réathlétisation pendant les vacances de Noël chez moi pour être prêt à la reprise. Finalement ma reprise a été précipité par la suspension de Salim (Akkal, ndlr) contre Lyon la Duchère début janvier. Je n’étais pas à 100% mais finalement c’était bien car j’ai pris du temps de jeu et ça m’a permis d’enchaîner. »

Comment te sens-tu dans le cœur du jeu de l’équipe ?

VP : « Dans le jeu ça se passe plutôt bien, j’ai un rôle différent de celui de début d’année. On est passé avec un dix et deux huits. Pour les huits on est à la base du jeu mais aussi beaucoup à la compensation des autres. C’est plus un rôle de joueur d’équipe, peut-être moins mis en valeur mais ça ne me dérange pas vraiment. Les gens retiennent souvent plus les joueurs qui dribblent, qui marquent ou font marquer mais moi ça ne me dérange pas d’être ce joueur un peu plus de l’ombre et d’être au départ des actions. Il y a une rotation qui se fait avec Salim et Renald (Xhemo, ndlr), ça se passe bien. »

Alès ça te rappelle des mauvais souvenirs ?

VP : « Oui, pour moi c’est le plus gros regret du début de saison parce qu’on était supérieur et on a perdu le fil en cinq minutes. Ensuite on n’a pas su revenir dans le match. »

Quel est l’objectif pour toi en championnat ? Le coach nous parle encore de maintien.

VP : « Nous les joueurs on parle forcément d’aller chercher la place la plus haute, notre objectif individuel et collectif c’est la victoire chaque week-end. Après c’est vrai que l’objectif initial du club c’est clairement le maintien. Si il est acquis plus vite que prévu on reverra nos ambitions mais chaque chose en son temps. Il y a certainement la possibilité de jouer quelque chose de mieux que le maintien, largement, ce n’était pas forcément mon point de vue en début d’année lorsqu’on ne se connaissait pas encore. On sentait qu’il y avait quelque chose de fort mais pas au point de jouer une montée parce que certains résultats n’allaient pas en notre faveur. Quand on marque contre Andrézieux à la dernière minute il y a des signaux positifs et quand on prend un but à Jura Sud ils sont plus négatifs donc ça ne se joue pas à grand chose. Mais ça peut tourner, on prend de la maturité, ça peut donner quelque chose de bien pour la suite. »

La Coupe c’est la cerise sur le gâteau pour tout le monde ?

VP : « Oui je pense, le fait de voir tout cet engouement comme ça c’est beau pour Le Puy, pour la région, pour les bénévoles, pour tout le monde. Mais il ne faut pas oublier que le championnat reste le plus important et penser à Alès avant Rennes. C’est compliqué parce que beaucoup de gens en parlent autour de nous mais on doit se rendre compte de l’importance du match contre Alès. Si chacun veut aller un peu plus haut individuellement, un quart de finale de Coupe c’est bien, mais c’est encore mieux de le coupler à des bons résultats en championnat. »

Tout le monde parle des 20 000 places vendues par exemple ?

VP : « Oui, il y a des jeunes joueurs qui n’ont jamais joué devant autant de monde et dans des stades comme ça et l’engouement des familles autour qui ont pris leurs places donc ce sera un beau moment à vivre. Mais il ne faut pas que ça déborde sur le championnat. »

Vous vous laissez le droit de rêver en Coupe et en championnat ?

VP : « Tout à fait. Après en Coupe ce sera plus difficile qu’en championnat je pense. Ce ne sera pas à Massot donc Rennes qui est une très belle équipe va jouer sur une belle pelouse, ils auront des repères par rapport à nous. En championnat on est encore dans la course, on est à un point de la première place, on a une équipe qui tourne bien et un effectif cohérent dans le sens ou quand ça tourne tous les joueurs font le taff. C’est plus un marathon mais on est bien placé. »