Le Puy Foot 43 s’est imposé face à Dunkerque (L2) lors des 16èmes de finale de la Coupe de France. À l’issue de ce nouvel exploit au Stade Massot, le coach Stéphane Dief s’est présenté face à la presse.

Beaucoup d’émotions et de fierté on imagine ?

SD : « Oui, je suis ravi pour les joueurs et pour le club en premier lieu. Ravi aussi d’avoir fait le match qu’on souhaitait faire. J’ai juste un petit regret, c’est le but qu’on encaisse parce que je pense qu’il reflète encore nos petits défauts. On ne ressort pas assez vite, ce but est évitable, surtout à onze contre dix. C’est mon seul regret, pour tout le reste je tire mon chapeau aux joueurs. On ne voulait pas se renier et je pense qu’on a rempli nos objectifs, que ce soit en termes de résultat mais aussi de jeu. »

Vous vouliez faire plaisir au public, c’est une mission réussie ?

SD : « Oui c’est bien de partager les choses. Moi je prends beaucoup de plaisir à ça, surtout qu’on on a un public comme ça qui pousse son équipe, qui fait du bruit. C’est un bonheur partagé, ça prend tout de suite une ampleur différente. C’est ce que j’ai essayé de vendre aux joueurs au début de saison, d’emmener la tribune avec eux. Evidemment sur un match de Coupe de France c’est plus simple qu’en championnat mais ils le font bien pour les deux. »

La consigne était de jouer comme en N2 ?

SD : « Oui, on était juste un petit peu embêté sur la bande gelée pour garder un peu plus le ballon et exploiter les espaces entre leurs lignes qu’on avait déterminé. On s’est finalement très bien comporté sur la prise de profondeur dans la variété de notre jeu. Je pense qu’on a été difficile à lire pour notre adversaire, c’est ce qu’on souhaitait faire. »

Que change la première occasion de Dunkerque arrêtée par Matis dès la première minute de jeu ?

SD : « C’est le tournant du match je pense. D’habitude les occasions arrivent toujours plus tard, les tournants aussi. Là on a failli passer à côté au premier virage. J’ai beaucoup apprécié leur petit excentré droit, il était dans le ton du match et il dépose un très bon ballon à ce moment-là. Mais on a été un peu plus en réussite aujourd’hui même si on se créé pas mal de situations, on a été plutôt réaliste. »

Êtes-vous étonné que votre équipe concède si peu d’occasion contre une formation de Ligue 2 ?

SD : « On savait qu’ils avaient des qualités offensives, Courtet leur a fait du bien. En plus il a été exemplaire dans son attitude de joueur professionnel. Aller chercher les ballons rapidement à 34 ans je trouve que c’est une belle chose à envoyer à une tribune. On savait qu’il fallait arriver à les gêner assez haut pour ne pas trop subir parce que Grenoble s’était arrêté de jouer la semaine dernière et ils ont fini par se faire remonter au score. Donc on voulait faire attention à ça. Plus on était haut, moins on se mettait en danger, surtout avec la composition qu’ils ont construite avec des joueurs d’intérieur plutôt que des joueurs de vitesse dans les couloirs. Il fallait protéger l’intérieur du jeu et on l’a plutôt bien fait. Après je ne suis pas totalement satisfait, on ne concède pas beaucoup d’occasions mais on prend un but qui est largement évitable. »

Avec cette météo glaciale et une partie du terrain gelée vous n’avez pas eu peur de ne pas le jouer aujourd’hui ce match ?

SD : « On ne s’est pas posé la question, très clairement. Je sais qu’il y a les télévisions, qu’il y a une grosse organisation et que pour qu’un match sois remis en Coupe de France il faut vraiment que ce soit cataclysmique. On est resté dans notre bulle à préparer notre match comme tous les autres avec une routine. »

On parle d’exploit mais finalement les deux divisions d’écart n’ont pas sauté aux yeux pendant ce match ?

SD : « Oui sur la rencontre je pense que notre victoire est plutôt logique, méritée et maîtrisée. Mais c’est un match de Coupe de France, ça ne veut rien dire. Sur une saison Dunkerque est certainement meilleur que nous. C’est la vérité d’un seul match et sur celui-ci on était l’équipe qui méritait de gagner. J’ai aimé notre partition et je pense que le public a aimé aussi, c’est important pour nous. »

Que souhaitez-vous pour les huitièmes de finale ?

SD : « Je suis toujours embêté avec ce genre de question parce que je n’aime pas perdre et même un petit tirage ne garantit pas une victoire. Moi j’étais content de tirer Dunkerque parce que je savais qu’on avait une chance, ça faisait partie des équipes encore accessibles. Jouer le PSG c’est un peu tôt encore. La seule chose qu’on souhaite plus que tout c’est jouer ici à Massot devant notre public et si possible face à une équipe pro. L’année dernière le club a été éliminé par le dernier de N2 après avoir sorti Nice, c’est dommage, c’est le pire scénario. Mentalement c’est très dur d’être toujours dans la peau du chassé et il est plus simple de préparer des matchs comme on l’a fait cette semaine sans la pression de la défaite face à plus petit. »

En tant qu’entraîneur, ce que vous avez vécu ce soir vous le placez où ?

SD : « Je m’étais préparé à gagner donc je ne suis pas surpris. J’aurais été très déçu de perdre ce soir mais je suis très heureux quand même, vous vous en doutez. »