Dimanche, nos Ponots seront au Stade des Alpes de Grenoble pour affronter le FC Seyssins (D1) lors du 7ème tour de Coupe de France. En amont de cette rencontre, le coach Stéphane Dief répondait à la presse.

Pour faire un retour sur le match à Bourgoin (victoire 3-2), vous dominez mais vous vous êtes fait peur ?

SD : « Je pense qu’on leur a donné les moyens de se relancer à des moments qui n’auraient pas dû. À la 46ème minute, alors qu’il n’y avait pas de danger immédiat, on provoque un pénalty et puis sur un coup franc mal géré après notre troisième but il y a eu du relâchement. Cela montre à quel point il faut être vigilant même lorsqu’on mène de deux buts. On l’a vu aussi avec Cannes à Grasse qui se fait rejoindre alors qu’ils menaient 2-0. On doit tirer des leçons de ce genre d’expérience en se disant que face à des équipes de haut de tableau on pourra être sanctionné plus sévèrement. »

Les années précédentes, on était habitué à des équipes plus pragmatiques. Peut-on aussi exister en haut de tableau en étant aussi offensif dans ce championnat ?

SD : « Oui je pense, en produisant du jeu, on se créant beaucoup d’occasions, en mettant à mal nos adversaires. Les équipes qui ont de l’ambition sont en général très solides malgré tout. Mais je pense que c’est plus des petits détails, des choix ou des attitudes individuelles qui peuvent nous mettre en difficulté. Globalement les garçons font les efforts défensivement, on est plutôt bien structuré et on concède assez peu d’occasions. À Bourgoin on a clairement pas été mis en danger dans le jeu. »

Vous êtes co-leader après neuf journées de N2. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

SD : « C’est toujours mieux d’être là qu’à l’opposé on est d’accord mais très honnêtement ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe aujourd’hui. Si cela me préoccupait, ce serait une erreur. Il faut qu’on se concentre uniquement sur les matchs qu’on vient de jouer et que l’on va jouer, point barre. Ce qui est bien par contre c’est qu’on est dans un bon temps de passage pour notre objectif initial. Mais on a vu aussi qu’après la victoire à Andrézieux on a eu un peu de relâchement et de fébrilité parce qu’on se sentait facile et je voudrais pas qu’on refasse la même erreur. C’est maintenant qu’on va voir si on a appris de ça. »

Il y a une belle série en cours de trois victoires de suite, ce n’est pas négligeable ?

SD : « C’est rare, ce n’est pas souvent dans une saison. On doit faire en sorte que ça continue. Je crains énormément l’alternance avec la Coupe de France et finalement on s’en sort pas si mal pour le moment. On a pris des points face à des équipes moins bien classées c’est vrai mais on a su être efficace, ce n’est pas évident. Par exemple Hyères vient de perdre des points à Toulouse, Thonon à perdu des points à Chamalières, là où nous on a su s’imposer. »

Ces bons résultats en championnat rendent plus facile le retour à la Coupe ?

SD : « Oui, en plus on aura la chance de jouer au Stade des Alpes dimanche. J’espère que devant ce public qui sera certainement nombreux et sur une pelouse de belle qualité on montrera le visage qu’on a montré jusque-là en Coupe de France. Celui d’une équipe qui assume son statut, qui prend le match à son compte et qui met son adversaire dans le dur. On aura aucune excuse si on vient à faire un mauvais match. »

À quelle genre de composition doit-on s’attendre ce week-end ?

SD : « Certainement une composition semblable à celles des autres matchs de coupe. Quelques aménagements, mais très peu. On a une vie de groupe à manager, des garçons qui méritent de jouer mais on est pas là pour faire des cadeaux, on est là pour mettre une équipe performante face à Seyssins et investir ou réinvestir un peu plus de monde. Je ne veux pas perdre un équilibre sous prétexte qu’on joue une équipe de district, notre série de victoires si on veut la nourrir cet équilibre-là sera important. »

Même si on joue contre une équipe de district, on essaye d’avoir des infos ?

SD : « Oui on essaye, on en aura pour dimanche même si je pense quand même que notre projet de jeu est suffisamment riche aujourd’hui pour mettre en difficulté n’importe quel adversaire. Si on se renseigne, c’est pour déterminer des points forts et des points faibles et tenter de les exploiter. Grosso modo nos matchs se suivent et se ressemblent, on actif, on va vers le but, on a des temps de possession qu’on arrive à varier avec des attaques placées, transitions vers l’avant et mise en place de notre projet de jeu. On devient une équipe de plus en plus complète et je sens aussi dans ce groupe une mentalité de gagne qui émerge. C’est important parce qu’on est en train de comprendre que bien jouer ne suffit pas. »

En cas de victoire dimanche le parcours ne semble pas insurmontable jusqu’aux 32èmes.

SD : « On aurait joué une Ligue 2, j’ai envie de dire que ce n’aurait pas été insurmontable non plus. C’est pour ça que je voulais jouer une Ligue 2 d’ailleurs, je pense qu’on aurait eu nos chances de passer. Evidemment ce parcours là nous laisse entrevoir des possibilités mais c’est loin encore. Déjà, passons ce tour là, soyons bons. Je n’aime pas trop parler du tour d’après parce que je trouve que c’est inconvenant vis à vis de notre adversaire du week-end. On va d’abord se préoccuper de Seyssins et du championnat avant d’évoquer la suite de la Coupe de France. »