Romain Elie : « Vivement la fin de cette crise ! »

LE 26/03

National

Le défenseur ponot raconte sa vie de confiné qu’il passe en famille, avec son épouse et ses deux enfants, chez lui, à Chadrac !

Romain et son fils Tiago dans leur jardin, à Chadrac, pour une partie de badminton !

Romain Elie a fêté ses 35 ans le 6 mars par un succès à Lyon-Duchère (1-0). C’était le dernier match officiel de son équipe. C’était son dernier match. Depuis, son club, son sport, son pays, sa planète est à l’arrêt.

Le natif de Beauvais (Oise), arrivé au Puy Foot en 2016, est l’un des joueurs les plus utilisés cette saison par le coach Roland Vieira, qui en a fait un pilier dans le système à trois défenseurs derrière.

Depuis quinze jours, il est confiné chez lui, à Chadrac, à quelques centaines de mètres de la pelouse du stade Massot, qu’il n’a plus foulée depuis le dernier entraînement d’avant-match face à Quevilly Rouen. C’était le jeudi 12 mars. C’était un autre temps. Celui où l’on pouvait lacer ses crampons dans un vestiaire, serrer des mains, claquer des bises et exercer son métier librement.

C’était le bon, temps !

Avec son épouse Liliana et de ses deux enfants, Tiago (8 ans) et Catalina (6 ans), Romain respecte les directives gouvernementales, ne sort pas ou peu de chez lui, continue de s’entraîner et fait comme tout le monde : il attend des jours meilleurs ! Son quotidien de confiné ? Il nous le raconte… Bienvenue chez les Elie !

Romain, comment ça se passe ces journées, alors ?

Ça va, même si les journées sont longues avec les enfants ! Il faut les occuper tout le temps donc on n’a pas beaucoup de moments de repos, sauf le soir une fois qu’ils sont couchés.

Y-a-il des cas de Coronavirus dans ta famille, dans ton entourage ?

Non, aucun.

Comment occupes-tu tes journées ?

Mon épouse et moi passons quasiment toute la journée à nous occuper des enfants, à faire les devoirs et jouer avec eux. Nous limitons les écrans, du coup cela nous demande beaucoup d’investissement car à cet âge-là (8 et 6 ans), ils ne jouent pas souvent seuls.

Peux-tu nous décrire une journée type ?

Réveil à 8h car mon fils, Tiago, est un lève tôt ! Ensuite dans la matinée je suis mon programme d’entretien physique puis nous faisons une partie des devoirs que nous à envoyés les maîtresses. En début d’après-midi, nous profitons des beaux jours et de notre jardin pour jouer dehors et prendre l’air. En fin d’après-midi, on termine les devoirs de la journée. Les enfants se couchent à 20h et on peut enfin se reposer !!!

« Nous sortons seulement pour faire les courses ! »

Et ce programme d’entretien physique : parviens-tu à la respecter ? Est-ce que tu en fais un peu plus ? Que fais-tu comme exercices physiques ? Sors-tu de chez toi pour faire un footing ?

Oui, je suis le programme à la lettre, après, certaines séances, j’adapte selon mes envies et mon ressenti comme par exemple pour les exercice de musculation, dont je ne raffole pas trop ! En revanche, pour tout ce qui est de la course, du footing, je suis très pointu là-dessus car j’en ai vraiment besoin. J’ai la chance de vivre pas loin de la rivière « La Borne » et du stade de football de Chadrac, donc j’ai deux terrains de jeu pour mes footings !

Est-ce que la famille Elie respecte les consignes gouvernementales et particulièrement le « Restez Chez Vous » ?

Oui, nous respectons à la lettre les consignes données. Nous sortons seulement pour les courses : c’est soit mon épouse, soit moi qui y allons, mais sans les enfants. La seule sortie que l’on a effectuée, tous les quatre, c’est juste à côté de notre maison, dans un petit parc où il n’y a personne pour que mes enfants puissent faire de la trottinette et se dépenser un peu pendant 30 minutes maximum.

Parviens-tu à conserver un lien avec le monde extérieur ?

Oui, via le téléphone ou par message.

Qui sont les joueurs et les personnes du club avec qui tu restes en contact pendant cette période de confinement ?

Avec Jérémie Clément et Franck L’hostis, on se parle par Whatsapp. Et de temps en temps, j’ai Olivier Miannay mais plus pour les dossiers administratifs.

« Je m’interroge sur la gestion de cette crise »

Comment envisages-tu les semaines à venir ?

Longues !!!

Est-ce que cette période te fait cogiter sur ton avenir, sur l’avenir de tous ?

Mon avenir, non, car bien avant ça, je me posais déjà des questions. Je suis quand même plus proche de ma fin de carrière que du début même si je compte jouer aussi longtemps que Nassim Akrour (à 45 ans l’ex-attaquant professionnel joue encore en National 2, au FC Annecy) ! Très honnêtement, je ne réfléchis pas plus que ça : peut-être parce que je n’ai pas le temps de cogiter à la maison ! Après je m’interroge plutôt sur notre gouvernement et sur sa gestion de cette crise sanitaire…

Le foot, ça te manque ?

Énormément, que ce soit mon métier, ma vie de footballeur de tous les jours mais également les compétitions européennes à la télé, comme la Ligue des Champions. Le foot est avant tout une passion donc quand on vous prive de votre passion, ce n’est jamais facile à vivre.