Buteur lors du dernier match, notre défenseur Thomas Ghalem était conférence de presse ce mercredi pour aborder la réception de Fréjus Saint-Raphaël au Stade Massot. Un match pourrait déjà être décisif pour la montée en National.
Thomas, peux-tu nous faire un petit retour sur le match à Angoulême ?Â
Thomas Ghalem : « C’était un gros match. Nous savions à quoi nous attendre avec Angoulême, surtout après ce qu’ils avaient montré à l’aller. Les coachs nous avaient bien préparés, nous savions qu’ils allaient venir avec un bloc très compact avec six défenseurs. Donc finalement, c’était un peu le même scénario que le match aller. Nous faisons une très bonne première mi-temps, avec pas mal d’occasions. Nous touchons une fois le poteau. Et à la pause, nous nous disons qu’il faut continuer, qu’il faut être encore plus agressifs, encore plus tueurs devant. En deuxième mi-temps, nous nous créons encore pas mal d’occasions, mais forcément, en poussant autant, nous nous exposons un peu aussi. Ils ont une grosse occasion vers la 45e. Et puis voilà , le match reflète bien ce que nous avons vu, à la 90e, nous arrachons ce but, ce but de la victoire. C’est mérité et nous sommes très contents. »
Vous n’avez pas eu peur que le scénario du match aller se répète ?
TG : « Si, à partir de la 70e, quand nous avons autant d’occasions et que nous ne marquons pas, nous repensons vite au scénario du match aller. Et ça, nous ne voulions surtout pas le revivre. Heureusement, Matis (Carvalho) fait la parade qu’il faut au bon moment, ça nous sauve. Ensuite, avec un peu de réussite, nous arrivons à arracher la victoire. Mais je pense que nous la méritons vraiment. »
Peux-tu nous raconter comment tu as marqué ?
TG : « Paul (Wade) tire le corner, il le met dans la zone du premier poteau. Gros cafouillage, Hermann Esmel parvient à la dévier, et elle me retombe dessus. Nous avons eu énormément de chance, j’ai juste eu à la pousser au fond des filets. Et voilà , ça fait but dans les toutes dernières secondes. »
Personnellement et collectivement, cela fait quoi de marquer à la 90ème minute ?
TG : « C’est magnifique, surtout dans un match comme ça. Nous savions que Cannes avait gagné la veille, donc même si nous n’étions pas obligés de gagner, c’était important de le faire pour rester à ces huit points d’écart. Et puis avec le scénario du match, où nous avons eu énormément d’occasions… marquer dans les toutes dernières secondes, c’est fort. Nous avons célébré devant les supporters présents et c’était incroyable. »
Çela fait trois fois d’affilés que vous marquez dans les dernières minutes. Qu’est-ce que cela retranscrit pour toi ?Â
TG : « Oui, cela montre vraiment une grosse force collective. Nous ne lâchons jamais rien, du début à la fin. Même à la 90e minute, Nous y croyons. Et quand, sur plusieurs matchs, cela tourne en notre faveur, ce n’est pas un hasard. Cela prouve que nous restons concentrés, que nous nous laissons pas abattre, et que nous savons saisir chaque occasion qui se présente. C’est un état d’esprit que nous avons su instaurer, et c’est ce qui nous permet de décrocher ces victoires. »
Dix victoires d’affilées, vous percevez cela comment ?Â
TG : « C’est vraiment incroyable, dix victoires d’affilées, c’est rare dans le championnat National 2. Maintenant, il nous reste quatre matchs et l’objectif est de continuer sur cette série, de gagner autant que possible et d’aller chercher chaque victoire. »
Toi personnellement, comment vis-tu cette saison ?
TG : « Je me suis bien remis de la pubalgie. J’ai eu un petit coup de mou à mon retour, avec une petite blessure aux abdos, mais ça n’a duré qu’une semaine. Depuis, je me sens vraiment très bien physiquement, sans aucune gêne ni douleur au niveau des adducteurs. Je suis très content de mon état physique actuel. Sur le plan collectif, ça va très bien aussi. Je me sens bien dans le groupe, sur le terrain. Globalement, je suis vraiment satisfait de la fin de saison et du collectif que nous avons. C’est vraiment plaisant de jouer dans ces conditions. »
Tu as commencé la saison sur le banc, tu aurais cru en être là aujourd’hui ?
TG : « Honnêtement, non, surtout en commençant sur le banc. Je savais que j’avais le potentiel pour rentrer dans l’équipe, mais il fallait que j’aille chercher les choses. Puis, sur un fait de jeu, avec un joueur expulsé, je rentre. C’est un coup de chance, mais aussi une opportunité que j’ai su saisir. Je me suis donné à fond pour faire de bons matchs et rester dans le onze de départ. »
Tu te surprends à dominer autant dans les duels, surtout dans cette poule de National 2 ?
TG : « Non, pas vraiment surpris, parce que ma grosse qualité première, c’est les duels. J’avais déjà joué quelques matchs quand j’étais à Montpellier en National 2, donc même si j’étais beaucoup plus jeune, je connaissais l’intensité des duels. »
Peux-tu nous parler de ton rôle dans cette défense à trois ?
TG : « Nous nous entendons super bien, que ce soit en dehors du terrain ou sur le terrain, et je pense que cela se ressent. Moi, je suis un peu plus derrière eux, je dois les couvrir au bon moment. Les premières relances partent aussi de moi, donc j’ai ce rôle-là . Mais quand nous jouons avec deux joueurs comme eux, avec autant de qualités, franchement, c’est facile de jouer, surtout quand l’entente est bonne. »
Vous avez une belle part de réussite cette saison en étant la meilleure défense du championnat. Cela compte pour le gagner ?
TG : « Prendre seulement 15 buts dans la saison, c’est toujours mieux que d’en prendre 30. Si nous en avions pris 30, je ne pense pas que nous serions premiers à l’heure actuelle. Nous aurions sûrement perdu plus de matchs, fait plus de nuls. Après, ce n’est pas uniquement la défense, il y a tout le monde : les milieux, les attaquants… Le rôle défensif est partagé, c’est un vrai travail collectif. Cela part de nous, mais c’est bien l’ensemble de l’équipe qui défend, et c’est ce qui fait que nous n’avons encaissé que 15 buts cette saison. »
Pour parler du match de ce week-end, vous pouvez être champions à l’issue de cette journée. Comment vous l’appréhendez ?
TG : « Nous en avons pas forcément trop parlé. Nous prenons les matchs les uns après les autres. Mais il reste seulement quatre journées, donc l’objectif est de poursuivre la série en gagnant le plus de matchs possible. Fréjus, de son côté, n’a plus grand-chose à jouer, mais nous les connaissons, c’est une équipe qui met beaucoup d’impact, beaucoup de duels. Donc ce sera forcément un match compliqué. Nous allons tout faire pour livrer une belle prestation devant notre public. »
Que retiens-tu du match aller ?
TG : « Je me souviens d’une équipe avec beaucoup d’agressivité. Dès que nous avions le ballon, il y avait un pressing très haut au milieu de terrain, beaucoup d’agressivité. Dès qu’il y avait le moindre espace, ils étaient de suite deux ou trois sur nous. C’était une équipe qui ne lâchait rien, qui nous a mis un but alors qu’ils n’avaient pas grand-chose dans le match, et qui a marqué à la 90e minute. Nous avons fait match nul là -bas. Voilà , c’est une équipe qui ne lâchera rien du début à la fin du match. »
Le public de Massot vous aide dans ce genre de match ?Â
TG : « Contre Hyères, nous savions qu’il allait y avoir du monde, mais nous ne nous attendions pas à autant de personnes dans la tribune. Et quand nous entendons les personnes qui nous poussent depuis les tribunes, c’est plus facile pour les efforts. Et même pour nous, c’est vraiment plaisant de jouer, de les entendre et de sentir qu’il y a vraiment toute une ville derrière nous. »