Jeudi, Le Puy Foot 43 accueillera le Stade Rennais au Stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne. À quelques jours de cette rencontre historique pour le club, le coach Stéphane Dief répondait aux médias en conférence de presse.
Coach, comment vous abordez cette semaine avant ce match historique ?
Stéphane Dief : « De la même manière qu’on aborde n’importe quelle semaine sauf que les médias sont un peu plus nombreux à nous suivre. J’ai envie de dire que c’est la seule différence majeure. On s’attache à rester dans notre quotidien de manière à avoir le plus de repères possibles, sur nos séances d’entraînements, sur la façon dont on s’entraîne. Autour ça grouille un petit peu plus, il y a un enthousiasme différent mais cela n’empêche pas qu’on doit rester maîtres de ce qu’on a envie de faire et de préparer. »
Vous aviez vu quelques relâchements à l’entrainement avant Alès, on imagine que ce n’est plus le cas ?
SD : « C’est vrai que pour la semaine d’Alès c’était un petit peu plus délicat à préparer. On s’entait qu’en terme de concentration et de rigueur on pouvait se laisser aller et il fallait recadrer régulièrement. Là c’est plus simple forcément mais j’ai le sentiment que tout le monde attend un petit peu l’échéance maintenant pour y être au plus vite. »
Cette semaine n’est pas un petit peu longue justement ?
SD : « Pour le staff non parce qu’on a encore des choses à préparer, affiner notre présentation vidéo par exemple. On a l’esprit bien occupé. Par contre c’est vrai que pour les joueurs, quand on rentre dans une semaine comme ça, l’idée c’est d’arriver sur le match le plus rapidement possible. On a été joueurs avant on sait comment ça se passe. »
C’est la première fois que le club se qualifie à ce niveau de la Coupe de France. Vous ressentez de la fierté ?
SD : « On est assez fier mais c’est le travail accompli qui me rend le plus fier, plus que le niveau auquel on est arrivé aujourd’hui. On partait de loin à l’intersaison, c’est le sentiment d’un devoir accompli même si on a envie que ça perdure évidemment. Que tout le monde se soit plongé dans le travail de manière à ce que cette saison qui devrait être une saison de transition soit plus belle, c’est ça la fierté. »
C’est prétentieux de vouloir battre Rennes jeudi ?
SD : « Non, de vouloir les battre ça ne l’est pas, sinon on ne rentre pas sur le terrain. Par contre de tenir compte de leurs forces et de garder dans un coin de notre tête qu’on s’attaque à un très gros morceau avec d’excellents joueurs qui nous sont supérieurs ça me semble une évidence. L’histoire de la Coupe de France est ainsi faite, il y a toujours eu des surprises, si on pouvait encore en faire partie on ne crache pas dessus. Maintenant on sait aussi quelle est notre place et il faudra que les planètes soient parfaitement alignées dans tous les domaines pour que ça puisse se produire. »
Sur quoi allez vous être attentifs cette semaine pour tenter l’exploit ?
SD : « Si on veut avoir une chance, il faut que nous soyons très bons et que eux soient très moyens. Il y a aussi des choses qui ne dépendent pas de nous. Mais on s’attache surtout à nous et à côté on observe sur quelles lignes ou domaine de jeu on peut, avec nos forces, les inquiéter. Finalement c’est comme en championnat. »
Contre le Milan AC et contre le PSG, c’était quand même impressionnant offensivement. Vous en pensez quoi ?
SD : « Ils peuvent décanter une situation avec un seul joueur, c’est le très haut niveau. Dans ces équipes qui jouent au niveau européen on sait parfaitement que même si stratégiquement ou collectivement on aborde bien le match, il peut y avoir un facteur X qui bouleverse la rencontre.
Ce qui va vous changer c’est le stade. Dans quelle mesure cela va changer les choses ?
SD : « Il faut le voir du bon côté, de toute façon on n’a pas le choix. Pour nous il n’y aura pas de round d’observation, il faudra commencer cette rencontre pied au plancher. Il faudra se servir de la force générée par le public, du fait de se retrouver dans un stade qui est pour moi un vrai stade de foot. Finalement il faut transformer ce qui pourrait être des éléments différents pour nous en ondes positives. »
On parle quand même de 30 000 spectateurs, cela vous fait quoi ?
SD : « 30 000 c’est important par rapport aux prévisions qu’on avait pu s’imaginer. J’ai envie de dire que même si il y a moins de monde au Stade Massot, l’équipe a gagné une belle côte sympathie. Ils montrent de belles valeurs sur le terrain et beaucoup de gens de la ville, du département ou même de la région peuvent se reconnaître là dedans. Cela va au delà de l’aspect football et il y a aussi l’effet Coupe de France qui est important à prendre en compte. »
Ils ont eu moins de temps de récupération que vous, ça peut jouer ?
SD : « Oui mais ils ont fait tourner contre Paris. Ils ne prennent pas le match à la légère, ils préparent le match sérieusement, c’est une preuve de respect de leur part et de l’importance qu’ils accordent à cette compétition. C’est légitime parce qu’en quart de finale, un club comme Rennes peut envisager de remporter l’épreuve. »
Pour vous c’est aussi l’occasion de tutoyer le haut niveau, de vous faire voir ?
SD : « Je suis très peu attaché à l’éphémère, ce n’est pas quelque chose qui m’impacte. Mon rêve ce serait de côtoyer des Julien Stéphan régulièrement mais là je ne me sens pas légitime. Sur le haut niveau, il y a beaucoup d’appelés, peu d’élus, comme pour les joueurs. Nous on essaye de jouer à notre niveau du mieux possible et de s’attacher à notre quotidien. Moi mon quotidien c’est la N2 et il y a une parenthèse Coupe de France qui fait qu’on va partager un moment avec beaucoup de public et il faut l’apprécier à sa juste valeur, ni plus ni moins. »
Sochaux avait changé de système et l’avait payé cher, que comptez-vous faire ?
SD : « On ne va rien changer. Cela voudrait dire qu’on aurait peur. À un moment donné on a des forces à faire valoir, que c’est avec ces forces-là qu’on peut avoir une petite chance. Evidemment que la qualité de notre adversaire va nous obliger à avoir beaucoup moins le ballon que d’habitude mais ces valeurs de solidarité et de dépense énergétique nos joueurs l’ont. »
Sochaux avait changé de système et l’avait payé cher, que comptez-vous faire ?
SD : « On ne va rien changer. Cela voudrait dire qu’on aurait peur. À un moment donné on a des forces à faire valoir, que c’est avec ces forces-là qu’on peut avoir une petite chance. Evidemment que la qualité de notre adversaire va nous obliger à avoir beaucoup moins le ballon que d’habitude mais ces valeurs de solidarité et de dépense énergétique nos joueurs l’ont. »