En réussite lors des derniers matchs, notamment lors des fins de rencontres, Stéphane Dief n’y voit pas que du hasard mais surtout le fruit d’un travail collectif.

Stéphane pour faire un retour sur la match à Angoulême, comment avez-vous vécu cette rencontre ?

Stéphane Dief : « Bien à l’arrivée. Nous aurions aussi pu partir avec de la frustration parce que nous avons eu énormément d’occasions très franches, un peu comme au match aller, à la différence que dans leur plan de jeu ils sont venus nous chercher un peu plus haut et qu’il y avait un peu de vent contre en première mi-temps. Mais globalement nous faisons un bon match, ils ont deux belles occasions et nous six ou sept donc le score est plutôt logique mais il a fallut attendre les derniers instants. »

On pointait du doigt le fait que l’équipe jouait souvent une mi-temps sur deux. C’est désormais résolu ?

SD : « La deuxième période à Angoulême a été un petit peu plus équilibrée mais malgré tout nous nous sommes procurés la majorité des occasions de cette mi-temps donc aujourd’hui nous pouvons dire que les matchs sont plutôt maîtrisés dans leur globalité. »

Que retenez-vous de ce match ? L’état d’esprit une nouvelle fois pour aller chercher une victoire dans les derniers instants ?

SD : « Oui et puis le contenu. Je pense que les gars ont pris du plaisir sur ce match parce qu’il y a eu beaucoup de bonnes choses. Comme pour tous les matchs il y a encore des choses sur lesquelles nous pouvons revenir mais nous retenons évidemment le résultat, cette capacité de continuer d’appuyer jusqu’au dernier moment pour faire basculer les rencontres en notre faveur. »

Cela fait quatre buts en trois matchs dans le temps additionnel, ce n’est pas du hasard ?

SD : « Ce genre de situation aurait pu arriver un petit peu plus tôt dans la saison mais c’est arrivé à ce moment-là. Nous n’allons pas cracher dessus parce que cela tombe plutôt bien, c’est dans le sprint final donc cela veut dire que nous sommes impliqués et que nous provoquons la réussite. Nous serions revenus avec des regrets tout de même si nous n’avions pas gagné à Angoulême. »

Cela veut dire que vous êtes bien physiquement ?

SD : « Oui je pense que nous sommes bien, que nous maîtrisons notre projet et que nous savons où est-ce que nous devons mettre notre énergie. Il y a quand même une force collective intéressante. Cela nous permet notamment de bien terminer les matchs. »

Vous vous retrouvez en position de jouer potentiellement un match pour la montée ce week-end. Qu’est-ce que cela change ?

SD : « Nous souhaitons bien préparer chaque match et nous attarder sur notre contenu. Nous voulons que notre force collective soit optimale et nous nous tenons à ça. Quand on coche un maximum de qualités dans une rencontre, ça se passe souvent bien donc nous allons rester dans cette dynamique de préparation de match et s’appliquer à montrer des choses intéressantes sur le terrain, tout simplement. »

Ce n’est pas le match de la montée pour vous ?

SD : « Non, tant que cela dépend aussi des autres nous ne pouvons pas nous projeter. À chaque fois je parle de marche et à chaque fois que nous montons une marche il y en a une de moins à franchir. J’ai envie que nous restions là-dessus. Plus tard, cela nous permettra de jouer un match qui sera couperet et qui pourra valider la saison. Pour l’instant nous n’en sommes pas là, nous avons dans l’esprit de gravir une marche supplémentaire et chaque marche est difficile à passer. »

Vous allez suivre ce qui va se passer à Cannes ?

SD : « Moi non, ou alors en fin de rencontre. »

Comment vous vivez ce duel à distance ?

SD : « Ils ne lâchent rien et nous nous en doutions un peu. C’est une très belle équipe, très performante, qu’ils arrivent à gagner encore des matchs n’a rien d’étonnant. Nous avions vu le résultat contre Istres la veille de notre rencontre à Angoulême, c’était une position nouvelle pour nous puisque nous avions l’habitude de jouer avant eux et finalement je trouve que quand on parle de jeu et de contenu on se détache de ce que font les autres et cela nous réussit. »

Quelles sont les forces de Fréjus St-Raphaël, votre adversaire du week-end ?

SD : « C’est une équipe qui excelle dans la transition, ils ont de la vitesse devant et arrivent à bien se projeter sur leurs récupérations de balles. C’est aussi une équipe expérimentée, beaucoup de joueurs ont une belle carrière en National 2 voire en National. Ils ont été assez irréguliers finalement cette saison malgré un bon départ. Ils sont désormais maintenus mais ce n’est pas pour autant que cela nous rencontre la tâche plus facile à mon avis. Quand les équipes ont moins d’enjeu, elles sont aussi libérées donc l’un dans l’autres je préfère m’attarder sur nous et notre performance encore une fois. »

Que retenez-vous du match aller ?

SD : « Le match aller avait été un beau match, intense. Nous avions eu globalement la maîtrise sur le match mais je me rappelle qu’ils nous avaient pas mal secoué au début. Ils étaient mieux rentrés que nous dans la rencontre donc il faudra mettre une attention particulière là-dessus. Le regret avait été notre fin de match. Je trouve que nous avions fait un bon match et sur les dix dernières minutes nous n’avions pas été assez intransigeants, ce qui avait amené l’égalisation dans les derniers instants du match. »

Vous vous attendez au même style d’adversité ?

SD : « Oui et ils ont eu quelques évolutions depuis. Un changement de coach, un attaquant qui a joué en National (Malhory Noc) et Anthony Civet que l’on connait bien ici et dont j’estime qu’il est une force supplémentaire pour leur effectif. Ils ont amené de la qualité pour renforcer leur groupe. »