À dix contre onze, nos Ponots ont trouvé les ressources pour arracher le nul. Stéphane Dief, y voit la preuve que le groupe avance.
Stéphane, un nouveau match animé, mais qui ne se termine toujours pas par une victoire.
Stéphane Dief : « Malheureusement, je pense que nous devions l’emporter ce soir au regard du nombre d’occasions cumulées dans les deux camps. Nous nous sommes encore un peu heurtés à la réalité de ce championnat, certaines équipes, avec très peu, arrivent à tirer des résultats, et elles le font très bien. De notre côté, il faut que nous soyons capables de changer de logiciel à un moment donné. À dix contre onze, sur un terrain d’une telle médiocrité, nous ne pouvions pas espérer dérouler nos séquences de jeu comme à l’accoutumée, même si nous en avons la capacité. En face, c’est une équipe qui défend extrêmement bien. Le seul endroit où nous avions un rapport de force équivalent, c’était devant, quand nous avons fait entrer tous nos attaquants. Avec des garçons de taille, capables de dévier des ballons, de créer du désordre dans la surface… Je regrette simplement que nous ayons mis autant de temps à appliquer les consignes, car nous marquons finalement sur les séquences qu’on voulait mettre en place, un jeu plus direct, des ballons déviés, de la présence dans la surface. Chapeau aux joueurs, ils y sont parvenus. Beaucoup d’équipes auraient pu baisser les bras ou s’agacer, surtout avec certaines décisions arbitrales, notamment l’exclusion de notre capitaine. »
Est-ce qu’au final, il y a tout de même du positif à retenir, notamment pour la dynamique actuelle ?
SD : « Oui, parce que nous finissons sur une note positive. Le scénario du match donne l’impression que tout était contre nous, ils marquent sur leur première occasion, quasiment leur seule du match, alors que nous avons eu deux ou trois grosses situations. Nous avons mis du temps à changer notre manière d’attaquer, mais nous avons fini par y parvenir. Cela entretient une dynamique d’invincibilité, c’est bien. Nous continuons à marquer, nous concédons peu d’occasions… Globalement, le match est plutôt positif. Après, à onze contre dix, au vu de leur fin de rencontre, je pense que nous aurions pu les bousculer davantage. »
Peut-être que ce point, il n’aurait pas existé il y a quelques semaines ?
SD : « C’est ce qu’on s’est dit dans le vestiaire. Malgré la déception, il faut aussi voir le verre à moitié plein : nous faisons tourner les choses. Quand on regarde les résultats, Saint-Brieuc s’est fait égaliser, QRM a perdu, Bourg aussi… Malgré tout, nous prenons un petit point sur des concurrents directs. C’est déjà une bonne chose. Et, comme vous le disiez, il y a trois semaines, on aurait peut-être perdu ce match 0-2. »
Vous avez quand même malmené le sixième du classement, c’est un signal positif.
SD : « Oui, je pense que nous sommes capables de bousculer beaucoup d’équipes. Nous avons montré d’autres qualités ce soir, notamment dans la manière de marquer. Cela prouve que nous avons une palette de jeu plus large qu’on ne le pense. C’est encourageant. Inverser des dynamiques, ce n’est jamais facile. C’est le fruit d’un gros travail, et les joueurs sont très réceptifs. Ils méritaient la victoire. En face, il faut le reconnaître, c’était une équipe réaliste, bien organisée, qui aime défendre et le fait très bien. Nous avons su inverser la tendance, c’est une bonne chose pour la suite. »
Un mot sur Marvin, encore décisif.
SD : « C’est bien pour lui. Il attire le ballon dans ces zones-là, et il a eu le geste juste. Dans ce genre de contexte, certains peuvent s’emporter et vouloir frapper fort, mais lui a eu le calme nécessaire, plat du pied, ouvert, simple. C’est bien. Et nos bons résultats actuels sont aussi liés à ça : les entrants apportent une réelle plus-value ces derniers matchs. »
Vous finissez le match avec trois attaquants, un choix fort.
SD : « Oui, Jérémy Sahuc m’en avait parlé un peu plus tôt dans la rencontre. Nous avons attendu un peu avant de le faire. Nous nous sommes dit que Josselyn Gromat, un cran plus bas, pouvait amener quelque chose et suivre les actions, alors que Salim Akkal était un peu usé. Nous avons gardé nos trois attaquants pour leur capacité athlétique. Même Clément Rodrigues, malgré son gabarit, est capable d’exister dans le domaine aérien. D’ailleurs, à la toute fin, il y a cette action où deux joueurs passent devant le ballon sans le toucher… Dommage, cela aurait pu faire 2-1. Nous avons essayé de bouleverser le cours du match, c’est aussi ce qu’il faut retenir. »


















