Avec une équipe remaniée, nos Ponots se sont inclinés ce soir face à Istres. Stéphane Dief, forcément déçu du résultats, retient tout de même l’excellent travail de tout son groupe cette saison.

Stéphane, est-ce que ce soir il y a des regrets ?

Stéphane Dief : « Non, parce que je pense que nous n’avons pas suffisamment fait sur le terrain pour réellement en avoir. De la déception, oui, par contre, parce que je pense que nous aurions aimé finir mieux que ça. Après, nous savons que ce sont souvent les matchs les plus difficiles à préparer, quand il n’y a plus d’enjeux. Quand les choses sont faites, il y a forcément une décompression. Mais voilà, je suis un petit peu déçu, parce qu’en termes d’engagement, ce n’était pas suffisant de notre part. »

On vous a senti agacé sur le banc, c’était par rapport à quoi ?

SD : « Nous manquons d’énergie. Je n’ai pas vraiment retrouvé mon équipe, sauf sur les 15-20 dernières minutes où nous étions plus alertes, plus entreprenants, où il y avait plus de courses. Nous rentrions plus régulièrement dans la surface adverse. Notre entame a été cependant correcte, sur les dix premières minutes, puis après, jusqu’à la 70-75e, il ne s’est plus passé grand-chose. Trop peu pour espérer l’emporter, en tout cas. Même si la réaction à la fin est intéressante, il aurait fallu en mettre plus. Voilà, je suis un petit peu déçu, parce que nous voulions que la fête soit plus belle que ça, et la victoire aurait aidé, mais ça n’efface pas tout ce que nous avons fait auparavant, bien entendu. »

Vous avez eu l’impression qu’Istres venait pour gagner ce match ?

SD : « Ils venaient pour chercher un point, je pense, parce qu’ils savaient qu’avec ça, déjà, ils faisaient un bon pas vers le maintien. Et c’est là où nous aurions dû être en capacité de dynamiser un peu plus la rencontre. Ils voulaient à chaque fois calmer, gagner un petit peu de temps, remettre, couper le rythme, et je pense qu’ils ont réussi dans leur entreprise à nous endormir. Voilà, mais les premiers fautifs, je pense, c’est quand même nous. Voilà, le manque de course vers la profondeur, le manque de course vers le but, le manque de présence dans la surface, c’était clairement insuffisant. Et voilà, je suis un peu déçu de la prestation de certains. J’attendais quand même vraiment mieux. »

Comment on prépare une montée en tant qu’entraîneur ?

SD : « Nous projetons déjà. Nous plantons des jalons auprès de futurs contacts. En termes d’organisation, il va falloir aussi réfléchir à changer quelques choses. Logiquement, je devrais être là, même si ce n’est pas entériné officiellement. Mais sur ma troisième saison, nous pensons qu’il faut aussi amener un peu de nouveauté dans l’organisation. Nous allons essayer de réfléchir à ça, même si c’est encore un peu tôt, nous sommes montés que la semaine dernière. Le recrutement c’est beaucoup de travail, c’est beaucoup de coups de fil. C’est un travail avec Olivier Miannay, mon manager, sur le recrutement. C’est aussi et surtout rencontrer rapidement nos joueurs pour savoir quelle décision nous prenons pour chacun d’entre eux. Donc encore un peu de boulot, oui, avant de pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille. »

Est-ce que cette évolution est-elle liée à la formation que vous allez entamer ?

SD : « Quand je parlais d’organisation, c’était plus de remettre un élan nouveau sur certains. Je pense qu’un coach, tous les ans, il doit emmener une nouveauté importante quand il reste dans un projet. Donc voilà, ce sont des petites choses qui ne sont pas encore clairement définies, mais nous avons quelques idées pour faire évoluer notre manière de travailler. Ne pas faire continuité à tout prix la continuité c’est bien, mais la routine c’est ennuyeux. »