Le Puy n’a pas remporté son neuvième succès de suite dans la facilité. En conférence de presse, Stéphane Dief se réjouissait de l’investissement de ses joueurs face à Hyères.

Stéphane, est-ce que ce soir vous avez fait un grand pas vers le National ? 

Stéphane Dief : « C’est une étape de plus, au même titre que les cinq marches qui restent à gravir. Nous nous rapprochons petit à petit, c’était notre objectif avant le match. Nous ne voulons pas nous préoccuper des autres résultats ni faire de calculs. L’idée, c’était de bien débuter, ce que nous avons réussi, puis d’être à la hauteur de l’événement. Et je pense que c’est ce que nous avons fait. »

Qu’est-ce qui vous a plû dans le jeu ?

SD : « Notre entame, surtout dans un stade plein et dans la peau du chassé, où l’appréhension peut vite s’installer. Mais ça ne s’est pas vu, et c’était notre premier objectif, prendre du plaisir, pour en donner aussi au public. Après l’ouverture du score, nous savions que ce serait un vrai combat. Pendant une dizaine de minutes, nous avons bien maîtrisé, mais ensuite l’adversaire est monté en intensité, plus présent dans les duels. Le match s’est rééquilibré, mais nous avons su résister sans céder. C’est ce genre de valeurs qui permet de sortir indemne de rencontres aussi disputées »

Hyères vous a mis en difficulté mais sans être dangereux pour autant ? 

SD : « Nous concédons très peu, Matis Carvalho fait les deux arrêts qu’il faut, donc nous sommes satisfaits. Moi, je suis surtout très content de nos 20-25 dernières minutes, avec les arrêts de jeu inclus. Il y a eu beaucoup de maîtrise, nous avons pris petit à petit l’ascendant en fin de match. Ils avaient beaucoup donné jusque-là, et c’est justement sur ce point que nous avions insisté cette semaine. C’est bien que les garçons aient su activer les bons leviers sur une rencontre aussi importante. »

Est-ce que vous craigniez l’installation d’un faux rythme après le but ? 

SD : « Je pense que notre principal défaut sur ce match, c’est que nous n’avons pas toujours fait les bons choix à la relance. Trop souvent, au lieu d’orienter le jeu vers l’avant ou à l’opposé, nous avons joué à plat ou en retrait. Et face à une équipe qui presse fort en avançant, surtout quand elle est menée, ça leur a permis de relancer leurs efforts. Il y avait des opportunités pour jouer dans leur dos, entre les lignes, que nous n’avons pas assez exploitées. Après, c’est aussi compliqué sur ce type de terrain, face à un bloc très athlétique qui impose beaucoup physiquement. Franchement, c’était dur. »

Les entrants ont encore été important ce soir.

SD : « Un peu de fraîcheur, ça fait du bien. Tout le monde joue le jeu, même ceux qui ont moins de temps de jeu. Et si ça continue comme ça, ces joueurs-là auront un rôle très important à jouer. Nous pourrons les mettre en avant autant que ceux qui enchaînent les minutes. C’est vraiment une force collective, et ça, c’est une grande satisfaction. »

Nous avons pu voir de l’attaque rapide ce soir, c’est une nouvelle force ? 

SD : « Nous marquons sur attaque rapide, comme je l’avais dit en causerie d’avant-match : nos phases de possession pouvaient les user, mais nous pouvions aussi avoir des coups à jouer sur les récupérations hautes et les transitions offensives. Et ça s’est vérifié. Nous sommes une équipe complète, c’est ce que je prône. J’ai envie que mes joueurs aient une palette de jeu la plus large possible, pour que nous puissions nous adapter à tous les scénarios. Ce soir, nous ouvrons le score tôt, et nous savons que dans ces matchs à enjeu, le temps est long. Cette variété dans notre jeu nous permet aussi de garder l’ascendant et de se mettre à l’abri en fin de match. »

Hyères touche le poteau en première mi-temps, il y a aussi la chance du futur champion ? 

SD : « Il faut toujours un ou deux petits signes du destin. Je l’avais dit aux joueurs : nous pouvons y voir un signe, à condition de s’en servir comme moteur, comme motivation en plus, pour transformer ça en réalité. Il ne faut pas que ça reste au stade de la prémonition. Ce soir, c’était un vrai match de bonhommes. Et c’est ce genre de valeurs-là qui permettent de vivre de grands moments et de faire de grandes saisons. »

Nous avons aussi vu un bon état d’esprit général ce soir ? 

SD : « Hyères a réalisé un bon match et le tout s’est déroulé dans un très bon état d’esprit. Il faut le souligner : nous avons affronté un adversaire valeureux, qui nous a véritablement bousculé. Leur place au classement est méritée, et si la deuxième position venait à offrir une chance de montée, je pense qu’ils auraient encore leur carte à jouer. »

Que se dit-on quand on est sur une série de neufs victoires ?

SD : « C’est incroyable, mais il faut savourer l’instant. Parler de calculs ou de projections n’a pas de sens. Ce que nous vivons, c’est rare dans une carrière. Il faut que cette dynamique dure, que nous nous en servions comme une force. Nous avons encore des matchs compliqués à venir, mais ce que nous partageons actuellement avec le public, c’est fort. Voir Massot comme ça, rempli, avec près de 1800 personnes, c’est vraiment quelque chose de formidable. Il faut apprécier ce moment et continuer, car les saisons sont longues. Le football est un sport compliqué, avec de nombreux éléments à maîtriser, dont certains échappent à notre contrôle. L’état d’esprit doit demeurer fort, car c’est l’un des garde-fous essentiels que nous devons préserver. »