Entre soulagement, confiance retrouvée et appétit de victoire, Renald Xhemo revient sur la belle prestation du Puy et se projette vers un nouveau défi en Coupe de France.
Renald, première victoire à domicile. Quatre jours après, ça fait toujours du bien ?
Renald Xhemo : « Oui, forcément. Nous avons lancé notre saison à domicile. Cette victoire fait du bien à tout le monde, surtout parce qu’elle nous permet de travailler dans la bonne humeur. Et puis, comme cette semaine est consacrée à la Coupe de France, ça nous permet aussi de souffler un peu mentalement, de nous déconnecter du championnat tout en gardant une belle dynamique. »
Tu sentais que c’était le moment que ça arrive ?
RX : « Oui, clairement. Après dix journées, nous avions à cœur de gagner enfin à la maison, et surtout de le faire avec un match référence. Nous nous étions fixés trois mots d’ordre : grinta, efficacité et tueur. C’était bien beau de le dire, mais il fallait le faire sur le terrain. Nous l’avons fait, et ça nous a souri. Maintenant, il ne faut pas s’enflammer : c’est une seule victoire, mais elle compte double, car c’était contre un concurrent direct. Nous nous rapprochons d’eux, et c’est très positif. »
Ce week-end, place à la Coupe de France. Tu as connu de belles épopées avec le club. Comment abordes-tu cette nouvelle édition ?
RX : « Franchement, la Coupe de France n’a jamais été un objectif prioritaire. Le championnat reste notre quotidien. Mais ici, c’est une compétition qui tient à cœur à tout le monde, aux dirigeants comme aux supporters. C’est un vrai bonus. Nous l’avons vu les années précédentes, nous avons vécu de très belles aventures. À nous d’écrire la notre cette saison, sans pression particulière. »
Tu avais dit que la Coupe ne te tenait pas forcément à cœur avant de venir au Puy. Ça a changé ?
RX : « Oui complètement. Avant, je la jouais peu, et souvent nous nous faisions sortir rapidement. Mais ici, j’ai pris goût à la Coupe de France. C’est une compétition à part. Elle rassemble toutes les équipes, elle fait vivre des moments qu’on ne retrouve pas ailleurs. Que nous soyons petits ou grands, nous sommes logés à la même enseigne. Et quand nous recevons une L1 ou une L2, c’est magique. »
C’est agréable aussi d’être dans la peau du “grand” face à des équipes régionales ?
RX : « Oui, totalement. Personnellement, ça ne me dérange pas d’aller jouer contre une R2, une R3 ou même une équipe de district. Du moment que ça reste dans un bon état d’esprit, c’est plaisant. Ce sont des matchs différents, hors du cadre habituel du championnat. Et souvent, ça tombe au bon moment pour relâcher un peu la pression. »
La qualification à Espinat avait été un peu longue à se dessiner. Il y a une petite appréhension avant ce nouveau tour ?
RX : « Non, pas vraiment. J’étais au match, j’ai vu une équipe sérieuse du début à la fin. Nous avons maîtrisé la rencontre, même si le but arrive tard. Espinat a joué avec ses armes, en défendant très bas et en restant agressif, mais ils n’ont pas eu d’occasions franches. Nous avons été patients, rigoureux, et c’est ce qui nous a permis de passer. La qualification est méritée. »
C’est le dernier tour avant d’espérer un club pro. Tu y penses un peu ?
RX : « Franchement, non. Nous prenons les matchs les uns après les autres. En Coupe, tout se joue sur le jour J. Peu importe l’adversaire, Ligue 1 ou Régional, c’est le terrain qui décide. Pas la peine de calculer ou d’anticiper, il faut juste être bon le moment venu. »
Et si on parle du championnat, dix journées déjà : comment tu analyses le contenu plus que les résultats ?
RX : « Je pense que tout le monde voit notre qualité de jeu, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Nous avons prouvé que nous pouvions exister à ce niveau. Les différences se jouent dans les détails. Contre Villefranche, nous avons su faire la différence à force de persévérance. Nous avons été efficaces, solides et concentrés jusqu’au bout. Nous commençons à comprendre ce que cette division exige pour gagner des matchs. »
Tu as été surpris par la différence de niveau avec le National 2 ?
RX : « Non, pas surpris, mais disons qu’au début, nous mesurions vraiment l’importance des détails. À ce niveau, chaque erreur se paye cash. Défensivement, il faut être irréprochables, offensivement il faut être tueurs. Ce n’est pas forcément plus fort, mais c’est plus exigeant. Nous apprenons, et je pense que nous progressons tous ensemble dans la bonne direction. »