En amont de la réception de Laval en Coupe de France, notre capitaine Mehdi Beneddine était en conférence de presse pour évoquer ce match historique pour le club.
Est-ce normal de jouer une Ligue 2 pour vous ? Y-a-t ‘il la même excitation ou est-ce devenu une routine ?
MB : « Non pas une routine, quand même. Peut-être qu’on pouvait s’attendre à une plus grosse affiche lors du tirage mais une Ligue 2 ça reste très fort. Je pense qu’on a une carte à jouer, par le jeu comme contre Dunkerque. On avait montré qu’on pouvait se mettre au niveau face à une équipe qui aujourd’hui a enchaîné trois victoires en championnat de Ligue 2. On va essayer de faire le nécessaire pour rééditer l’exploit. »
Quelles sont les clefs d’un nouveau succès contre une équipe de L2 ?
MB : « On ne va pas réinventer le football, il va falloir faire valoir nos forces, être le plus concentré possible, maîtriser les détails surtout contre une équipe comme ça qui joue le haut de tableau en Ligue 2. Ce sera un cran au dessus de Dunkerque. Même s’ils sont un petit peu moins bien en ce moment, ils ont de très bonnes individualités. »
Quels seront les points forts de cette équipe de Laval ?
MB : « On sait qu’ils sont bons sur les coups de pieds arrêtés, qu’ils ont de bons pistons dont Vargas avec qui j’ai déjà joué et qui est le meilleur passeur de Ligue 2. Je ne suis pas surpris, je connais certains joueurs, on est averti. »
Le changement de système de jeu avec leur défense à cinq peut compliquer les choses aussi ?
MB : « Ce n’est pas forcément nouveau puisque certaines équipes jouent aussi comme ça en National 2. Mais avec des vrais pistons comme ils ont à Laval c’est plus rare. Eux ils font les navettes, ça attaque, ça défend, ils apportent le surnombre il va falloir vite s’y adapter. »
Avec tout ce qu’il se passe au Puy foot entre les garçons et les filles encore en lice en Coupe de France, est-ce que vous ressentez un engouement autour de ce parcours ?
MB : « En dehors des matchs on ne le sent pas spécialement. Pendant les matchs oui parce qu’il y a du monde comme contre Dunkerque. Sinon en dehors il y a bien quelques personnes qui nous arrêtent parce qu’elles suivent le foot mais on ne parle pas de nous dans les plus grands médias. On ne dirait pas qu’on a marqué le coup encore, il faudra passer ce tour pour le faire. Là c’est Saint-Priest le petit poucet et c’est normal qu’ils mobilisent l’attention. »
Toi qui a connu le haut niveau, que représente ce huitième de finale de Coupe de France ?
MB : « C’est pas tous les ans qu’on joue un huitième de finale de Coupe de France, il faut en profiter. Il faut vivre ce moment pour le comprendre parce que je pense qu’il y a même des joueurs qui ont fait des carrières en Ligue 2 et qui n’ont jamais atteint ce stade de la compétition. Cela nous donne logiquement envie de nous dépasser et de passer en quarts. »
Est-ce que tu sens de l’excitation dans l’effectif vis à vis de ce parcours où cela est vraiment englobé dans cette saison avec l’objectif du championnat ?
MB : « C’est un tout, vraiment. On ne banalise pas mais le match de Coupe de France il vient comme un match de championnat pour nous, on veut le gagner. Comme nous a dit le coach, il n’y a jamais de joies identiques après une victoire, il y a toujours quelque chose en plus, à aller chercher, que ce soit en Coupe où en championnat. »
Avec les jeunes qui n’ont jamais connu de moments comme ça, ton rôle de capitaine est-il d’autant plus important ?
MB : « Ce rôle il est plus important sur le terrain qu’en dehors. Tout le monde a pris la mesure. Moi je ne vois que des hommes, parce que pour moi ça y-est ce sont des hommes, il n’y a plus de jeunes. Quand tu gagnes à la 88ème contre Andrézieux, quand tu vas chercher une victoire à Thonon et que tu fais des matchs de bonhommes, tu grandis vite, tu deviens un homme. Moi je ne suis utile que sur le terrain, ils sont prêts. »
Comment faire pour ne pas banaliser la pression d’une telle affiche et en même temps ne pas rater son match ?
MB : « Je ne sais pas si ça s’explique. C’est plus le coach et le staff qui nous protègent, c’est leur rôle. Nous on sait qu’on sera sur le devant de la scène mais ce qui nous préoccupe le plus c’est de faire notre match et on sait qu’on va le faire. Il y a une forme de sérénité dans le groupe, c’est le mot. Et puis il n’y a pas de pression sur le résultat, si Laval gagne ce serait normal et si c’est nous, ce sera un exploit car ils sont quatrièmes de Ligue 2, c’est un gros morceau. »