Passé par le centre de formation de Montpellier jusqu’à disputer des matchs de Ligue 1 avec les Pailladins, notre gardien Matis Carvalho vivra certainement un match particulier ce samedi face à son ancien club.
Matis, on avait vu les images du tirage au sort, tu avais l’air d’être le plus heureux ?
Matis Carvalho : « Oui, j’ai hâte d’être samedi. Déjà parce que c’est un match de gala pour nous les joueurs du Puy, pour le club. Et puis moi je vais retrouver des potes et anciens coéquipiers donc c’est un petit peu particulier en effet. »
C’est vraiment le club sur lequel tu voulais tomber ?
MC : « Ce n’est pas forcément que je voulais tomber sur Montpellier mais quand j’ai vu que c’était eux, j’étais forcément très heureux. Je n’avais pas forcément de préférence ou alors au moins un gros match. »
Tu es encore en lien avec des joueurs de l’effectif actuel de Montpellier ?
MC : « Oui j’ai encore quelques potes avec qui j’échange régulièrement dont Dimitry Bertaud le gardien et Joris Chautard qui est milieu de terrain. Je leur ai dit de se couvrir pour venir ici (rires). »
Tu n’es pas le seul à être passé par Montpellier, vous êtes plusieurs joueurs et le coach également. Pourquoi Le Puy vous correspond ? Est-ce qu’il y a des similitudes entre les deux clubs ?
MC : « C’est à une autre échelle forcément mais c’est vrai que ce sont deux clubs avec un esprit familiale. À Montpellier on le voit avec le président qui est près de son groupe de joueurs, il est tout le temps sur le banc pour les matchs. Au Puy c’est un peu pareil même s’il n’est pas sur le banc mais on le croise souvent, on lui parle librement, il amène lui aussi cet esprit familiale à son club. Avant que j’arrive, Sacha Delaye qui est un ami de Montpellier avait déjà fait six mois ici en National et m’avait parlé du club lors de son passage, certes rapide, mais qu’il avait apprécié. »
Toi qui a connu l’épopée de la saison dernière en Coupe de France, il y a une excitation à revivre ces moments-là cette année ?
MC : « Oui, maintenant on sait pourquoi on a fait ces déplacements en Lozère, dans le Cantal, partout. C’est pour ces moments-là. La coupe c’est à part, il y a une certaine ambiance qu’on sent bien en vile, on nous en parle. On a hâte, on espère qu’il y aura le plus de personnes possibles pour nous soutenir et peut être revivre ce qu’on a vécu la saison passée. »
Vous en avez parlé aux joueurs qui sont arrivés cet été ?
MC : « Oui, il ne s’imaginent peut être pas du monde qu’il y aura mais on les a prévenu qu’il y aura de l’engouement et du monde de partout, en tout cas je l’espère. Mais chacun a déjà connu des parcours ou des grands matchs, ce n’est peut-être pas la première fois qu’ils jouent des clubs professionnels et beaucoup sortent de centres de formation. »
Est-ce qu’il reste quelque chose de l’engouement de la saison dernière ?
MC : « Oui, quand je parle avec des gens en ville, la première chose dont on me parle c’est Geoffroy Guichard. Tout le monde me dit « j’y étais », c’est la grande phrase. Depuis il y a une dynamique qui s’est instaurée autour de ça, il y a plus de gens qui viennent par curiosité voir nos matchs, en championnat également. »
Toi qui a connu un peu la Ligue 1 avant la N2, où est la différence entre les deux, qu’est-ce qui explique ce fossé ?
MC : « Il ne faut pas se faire d’illusions, ils sont au dessus de nous dans tout, techniquement, tactiquement, , physiquement, mentalement. Bref dans tout. Mais maintenant, sur un match, on peut exister. On ne pourrait pas s’emballer sur la durée d’une saison, mais là il s’agit de 90 minutes et on a déjà montré la saison dernière que c’était possible de rivaliser sur ce temps là qui nous est donné. »
Chaque année l’effectif du Puy change, mais chaque année le Puy parvient à faire des parcours en Coupe de France face à des grosses équipes. Est-ce qu’il y a un contexte favorisant ici au Puy pour ce genre de matchs ?
MC : « Je pense que les équipes professionnelles ne sont pas habituées à venir jouer dans ces conditions, en plein hiver bien souvent. L’année dernière on sentait bien que les joueurs de Dunkerque et Laval étaient retissant à l’idée de jouer sur notre pelouse à moitié congelée. Mais on ne va pas annuler un match pour ça, c’est jouable et nous on est ultra motivés de jouer contre eux. »
Le voisin Espaly est aussi en 32èmes de finale, est-ce que tu as un œil dessus ?
MC : « Oui il y a Max Fournel qui joue là-bas maintenant donc bien sûr qu’on le suit et je serai au stade avec d’autres joueurs du Puy pour les voir jouer. Je leur souhaite de passer, ce serait beau pour eux aussi, en espérant les imiter le lendemain si c’est le cas. C’est particulier parce qu’il y aura aussi Jules Meyer aussi en face avec Dijon qui était avec nous la saison dernière, je ne serai pas triste si c’est lui qui passe mais on va dire que pour la dynamique départementale je donne mon penchant pour Espaly (rires). »