Arrivé fin novembre en provenance de Boulogne, le milieu offensif se sent de mieux en mieux dans sa nouvelle équipe, et cela se voit ! Rencontre avec un garçon éternellement souriant, positif et sociable !
Mathias Serin à la bougeotte.
Sur un terrain, il court partout, dans tous les sens, comme un fou !
Dans la vie, il est du genre très actif, mais pas hyperactif.
Et son CV. Non mais vous avez vu son CV ?
A 28 ans, le gamin de Pessac, près de Bordeaux, en Gironde, a déjà 13 clubs à son actif, en 23 ans de ballon !
Et pourtant, le milieu offensif du Puy Foot, arrivé dans le Velay fin novembre, juste après un lourd revers à Bourg-en-Bresse (4-0), n’a rien d’un mercenaire. Ce sont juste les circonstances de sa carrière, les opportunités, qui ont rendu son parcours … varié !
Premiers ballons à 5 ans à l’US Le Temple/Le Porge, près de Lacanau. Et puis, tenez-vous bien, c’est parti : Saint-Médard-en-Jalles, les Girondins de Bordeaux, La Rochelle, Châtellerault, Châteauroux, re-Châtellerault, vous suivez ?
« J’en ai fait des clubs hein, plaisante Mathias ; tu peux faire un livre (rires) ! »
Le regret de Stéphane Moulin
La suite ? Re-Châtellerault, donc, puis Chartres, Romorantin, Angers, Dunkerque, Boulogne-sur-Mer et enfin Le Puy !
« En fait, si tu regardes mon parcours, notamment chez les jeunes, à chaque fois que j’ai changé, c’était pour des clubs plus ambitieux. »
Bon, et il se pose quand Mathias ? « J’aurais aimé rester un peu plus longtemps à Boulogne, poursuit celui qui a signé son premier contrat pro à Angers, à l’âge de 23 ans ; ici, je me sens bien, ma copine, Alizée, que j’avais rencontrée à Boulogne, aussi, même si cela n’a pas été facile pour elle de partir pour la première fois de sa région, du jour au lendemain. Le dimanche, Olivier (Miannay, le manager du club) m’a demandé si je pouvais être là le lundi… Le jour de notre arrivée, on a pris peur ; à un moment donné, le GPS indiquait « Le Puy 3 kilomètres », mais on ne voyait pas âme qui vive, juste des champs, alors on s’est dit « Ouh la-la », et puis, la ville enclavée s’est offerte à nous, et on aime beaucoup ! On a eu le coup de cœur ! »
« J’ai beaucoup progressé à Angers ! »
Après des débuts compliqués au Puy Foot, Mathias monte en puissance. Depuis trois matchs, il est même titulaire sur le front de l’attaque et fut décisif face à Bastia-Borgo : « Quelques jours après mon arrivée, j’ai été titularisé en coupe de France à Saint-Etienne, contre Côte Chaude, je ne connaissais pas les prénoms de mes coéquipiers, hormis Baba (Touré) avec qui j’ai joué à Dunkerque, et Johann (Obiang), croisé à Châteauroux ! Sur le terrain, j’ai été moyen, notamment contre Villefranche. Je n’ai pas douté, mais ça m’a pesé… J’ai eu l’impression de sombrer et je voulais vite sortir de cette situation. Là, ça va beaucoup mieux ! »
Cela se ressent. Cela se voit, même si le garçon a toujours le sourire, en toutes circonstances ! Ce ne sont pas ses dernières mésaventures à Boulogne, dont il ne souhaite pas parler, ni le fait de ne pas avoir pu franchir le cap à Angers, qui lui feront perdre sa bonne humeur et son optimisme naturels.
« Boulogne, c’est de l’histoire ancienne, quant à Angers, j’ai tout de même touché du doigt le très haut niveau, et ça, j’en suis fier. J’avais été recruté très tôt, en milieu de saison, grâce à mes performances à Romorantin, mais plutôt pour jouer en Ligue 2, le coach Stéphane Moulin me l’a dit, or le club est monté en Ligue 1 … On me dit souvent que cela aurait été mieux pour moi que le SCO reste en Ligue 2, j’aurais peut-être eu plus ma chance. A la fin de mon contrat, Moulin, qui m’avait suivi à Châtellerault et à Romorantin, des clubs qu’ils avaient fréquentés, m’a dit « J’ai un regret, celui de ne pas t’avoir donné plus ta chance car à un moment tu la méritais ». Malgré tout, j’ai beaucoup progressé à Angers, les anciens m’ont toujours encouragé, je sortais d’un cursus amateur, où il c’était plutôt l’amusement avec les copains. »
A 28 ans, Mathias aspire à poser ses valises, pourquoi pas au Puy : « On verra, on aime beaucoup la ville et la région ! Le maintien en National est un beau challenge, et moi, j’aime beaucoup les challenges ! Celui-là est énorme. Venir au Puy, c’est un risque peut-être pour moi, je ne sais pas, mais l’objectif est possible, on peut y arriver ! »
Mathias Serin, du tac au tac
- La première chose que tu fais le matin en te levant ?
Je prends mes vitamines, surtout en ce moment, je fais des cures en hiver, et soit je me presse des oranges, soit ma copine, Alizée, les presse pour moi si elle s’est levée avant moi !
- Tes occupations en dehors du foot ?
Je joue à Football manager, un jeu d’entraîneur, sur mon ordi ! Je suis fan ! J’aime la tactique. Mais je ne suis pas non plus addict. Si je devais choisir un coach ? J’aime bien Jurgen Klopp !
- Le comportement humain que tu ne comprends pas ?
Les gens lunatiques, qui passent du noir au blanc.
- Le don de la nature que tu aimerais avoir ?
Me téléporter, comme ça, j’irais voir ma famille qui me manque énormément.
- Un moyen de transport ?
La voiture ! J’ai une VW Polo. Modèle 2017. J’avais une Sirocco avant, mais elle a brûlé sur l’autoroute l’an passé, en allant à EuroDisney !
- Musique ?
RnB, Afro, musique dansante. En ce moment, Dadju : ça fera rire Baba (Touré), c’est ce que j’ai chanté au bizutage, « Une fois mais pas deux », ça fait « Oh Yeaaah », alors depuis, y’a des coéquipiers qui me font « Oh yeaaah » dès qu’ils me voient, pour dire bonjour !
– Ecoutez Dadju « Une fois mais pas deux » :
https://www.youtube.com/watch?v=ekv8L2CxNRk
- Un film ?
Sept vies, les « Jumanji » aussi. Récemment, avec ma copine, on s’est refait les « Harry Potter ».
- Un acteur ?
Dwayne Johnson.
- Le joueur le plus fort avec lequel tu as joué ?
Thomas Mangani, à Angers. très propre, très classe.
- Les aliments que tu n’aimes pas ?
Les champignons.
- Le coach que tu as perdu de vue et que tu aimerais revoir ?
Geoffrey Penoty, à Châtellerault, il me faisait énormément confiance, et aussi Jérôme Villa aux Girondins de Bordeaux, il était très proche de ses joueurs.
- Inversement, celui que tu n’as pas envie de revoir ?
(Rires) C’est marrant ça (rires) ! Contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas celui de Boulogne (Laurent Guyot), c’est juste que ça c’est mal fini, c’est tout. Mais Stéphane Moulin (Angers) reste celui avec lequel j’avais le moins d’affinités.
- Une ville, un pays ?
Bordeaux, sans hésiter, et La Réunion, j’aimerais y aller, mais je ne suis pas fan de l’avion.
- Un club, un stade ?
Les Girondins de Bordeaux, et le « Matmut Atlantique », même si je n’y suis encore jamais allé ! Avec Angers, quand on a joué à Bordeaux, je n’étais pas dans le groupe ! Et le stade Massot aussi (rires) !
- Un surnom ?
Ziwo ! Ça vient de ma période ado ! Un jour, j’avais fait la boule à zéro, et c’est devenu « la boule à ziwo », avec l’accent anglais ! Du coup, « Ziwo », c’est resté ! Je me souviens qu’à Châtellerault, le coach et des coéquipiers croyaient que c’était mon prénom !
- Tu aimes ton prénom, Mathias ?
Je l’adore !
- Meilleurs souvenirs sportifs ?
Ma première rentrée en L1 contre Troyes avec Angers (19 septembre 2015).
- Pire souvenir ?
Ma blessure, l’an passé, le 21 février, à Boulogne… J’ai eu une désinsertion de l’adducteur. J’en ai eu pour trois mois. Et le 21 février, la semaine prochaine, on joue à Boulogne…
- Plus beau but ?
Avec Dunkerque contre Pau, une volée après un corner, y’a 2 ans ! Avec Boulogne, la saison passée, à Dunkerque : je venais de passer à l’ennemi ! Je pars du milieu, je drible tout le monde, dont Baba (rires), et je marque !
– Le but de Mathias avec Boulogne contre Dunkerque (avancez à 1 minute 15) :
https://www.youtube.com/watch?v=v6_T4ICtYw8
– Le but de Mathias avec Dunkerque contre Pau (avancez jusqu’à 1minute 18) :
https://www.youtube.com/watch?v=XOZ0vWlZ7FI
- Ton geste technique préféré ?
La passe. C’est simple, mais j’adore faire une belle passe !
- Ton meilleur match ?
Contre Quevilly en CFA avec Romorantin, lors de la saison 2014-2015. J’avais inscrit un doublé, on gagne 2-1, et après ça, tout s’est déclenché pour moi.
- Ton pire match ?
En jeunes, contre les Girondins, avec Châtellerault, j’étais trop stressé, j’avais trop de pression. Longtemps ça a été un problème. A Angers, on m’a proposé d’être suivi par un préparateur mental. Mais bizarrement, depuis ma première rentrée en Ligue 1, je n’ai plus de stress, plus rien, comme si mon corps s’était vidé de tout. Avant ça, j’étais très timide, je souriais pour cacher ma timidité.
- Des cartons rouges ?
Jamais !
- Après un match tu fais quoi ?
Je me pose sur le canapé, je regarde le match, surtout ce que j’ai fait de bien ou de mal.
- Le joueur le plus connu de ton répertoire ?
Gaëtan Charbonnier, que j’ai connu à Châtellerault, et avec lequel je suis toujours en contact, et aussi Gilles Sunu, Ismaël Traoré.
- Une appli ?
Instagram et Facebook !
- Après le foot, tu te vois comment ?
J’ai un peu peur de la vraie vie, en fait… Dès fois, on se plaint, nous, les footballeurs, mais j’écoute beaucoup les gens, ça me permet de me rendre compte de la chance que j’ai de faire ce métier. Mais l’après-foot, c’est … Je ne le vois pas !
- Tes qualités dans la vie ?
Je suis très très très sociable. Très facile d’accès. Je perçois vite les gens. Je suis très positif, y’a pas un jour où je ne vais pas l’être sans raison.
- Tes défauts ?
Très rancunier, trop peut-être.
- Des manies, des tocs ?
Je suis maniaque, j’aime quand tout est carré. Je me ronge les ongles aussi.
- Un dicton ?
Ça date de Châteauroux : « N’oublie pas d’où tu viens, ni de qui tu tiens. »
- Un plat ?
Une bonne viande rouge
- L’aliment que tu n’aimes pas ?
Les champignons.
- Ton dernier texto ?
A un de mes ex-coéquipiers à Boulogne, Guillaume Béghin.
- Tu as combien d’argent sur toi ?
Rien, et pourtant je ne suis pas une pince !!
- Combien de tubes de gel par mois ?
C’est de la cire ! C’est une fois par mois, je n’en mets pas beaucoup, on dirait pas, hein ?
- Une question que tu aimerais me poser ?
Mathias : Quel est ton équipe favorite en L1 ?
Moi : L’OM !
Mathias : Ah d’accord ok…
Sans rancune, Ziwo !


