Sa blessure n’est bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Désormais de retour dans le groupe, Marvin Adélaïde nous a raconté son parcours pour retrouver les terrains.
Marvin, c’est un peu la renaissance en ce moment pour toi. Comment tu te sens ?
Marvin Adélaïde : « Je me sens bien, ça fait du bien de retrouver le groupe. On ne va pas se mentir, ça a été long, mais je pense avoir bien travaillé pendant tout ce temps, et cela me permet d’être en bonne forme aujourd’hui. En général, pour une rupture du tendon d’Achille, on parle d’une convalescence de huit à neuf mois avant un retour. J’ai repris après sept mois, donc un peu en avance par rapport à ce que j’imaginais. »
Tu te sens à 100% aujourd’hui ?
MA : « On va dire que je suis à 80 ou 90 %, mais c’est normal, ça reviendra avec le temps. Le fait d’être déjà dans le groupe et de pouvoir être compétitif, c’est déjà très bien. Mon objectif, c’est de me remettre au niveau de tout le monde le plus rapidement possible, même si je sais que l’intégralité de mes capacités reviendra avec un peu plus de temps. En tout cas, c’est en bonne voie. »
On a l’impression que tu n’as pas perdu le sens du but par contre. Tu as déjà marqué trois buts depuis ton retour sur les terrains !
MA : « Mine de rien, j’ai beaucoup travaillé devant le but avec le préparateur physique depuis que j’ai pu retoucher le ballon. L’objectif était de garder de la lucidité et de ne pas perdre mes automatismes. Je savais qu’il fallait vite marquer en compétition pour retrouver de la confiance. Je suis content d’avoir pu être décisif lors des derniers matchs de Coupe de France. Un but reste un but : ils sont tous importants, que ce soit avec la réserve ou en Coupe de France. »
Malgré la blessure, le club a gardé confiance en toi pour cette saison en National. C’est une bonne chose pour toi.
MA : « Déjà, je remercie le club pour sa confiance. On sait comment ça se passe dans le football : tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. Le club m’avait fait part de son envie de me conserver, que ce soit en N2 ou en National. La meilleure option pour moi, c’était donc de rester ici, le temps de pouvoir revenir dans de bonnes conditions. Pouvoir évoluer à un niveau supérieur aujourd’hui, ce n’est pas négligeable. »
Comment as-tu vécu la montée de ton côté ?
MA : « C’était frustrant au début de ne pas pouvoir aider les coéquipiers sur le terrain. Mais ils ont réussi à faire le travail, et j’étais aussi heureux qu’eux de ce titre. J’ai suivi tous les matchs pour les soutenir, donc au final, je l’ai vécu de la meilleure des façons. Cette saison, en National, on sent que c’est un autre championnat, avec des matchs encore plus intenses. Ça donne envie d’y participer. »
Tu es passé par le monde amateur, désormais tu touches au championnat de National. Tu te dis quoi de ton parcours ?
MA : « Je vois le chemin parcouru et ça fait plaisir. C’est gratifiant de constater que les efforts et les sacrifices faits jusque-là n’ont pas servi à rien. Mon état d’esprit a toujours été d’aller chercher les choses. Je savais, au fond de moi, que j’allais revenir de cette blessure et rebondir. Mon parcours atypique m’a aussi aidé dans ce sens : je n’ai pas toujours vécu uniquement du foot, j’ai dû travailler par le passé, et ça me donne un rapport particulier avec le football comme métier. Quand on se blesse, on se rend compte qu’il n’y a rien de mieux que de se lever le matin pour jouer au foot. Il faut avoir conscience que c’est une vraie chance. »
Tu as eu le droit à une belle acclamation pour ton retour à Massot contre Villefranche. On imagine que ça te fait plaisir.
MA : « Oui, ça fait plaisir. J’ai entendu le public me soutenir au moment de ma rentrée. Je suis très reconnaissant, parce qu’ils ont toujours été là dans les moments difficiles. J’ai reçu énormément de messages quand je me suis blessé et tout au long de la saison dernière. Je les remercie sincèrement pour ça. »






















