Arrivé la semaine dernière au Puy, Jordan Alexandre a posé ses valises dans des conditions propices en Haute-Loire avec la qualification récente du club en huitièmes de finale de Coupe de France. Il était cette semaine en conférence de presse pour se présenter aux médias.

Jordan peux-tu nous présenter ton parcours ?

JA : « J’ai commencé le foot dans une petite ville à côté de Fréjus qui s’appelle Draguignan. J’y ai joué cinq années jusqu’à ma signature à Fréjus qui est une des plus grandes villes du département du Var et un des meilleurs clubs. J’ai joué cinq ou six ans à Fréjus avant de partir à Toulouse en U19 Nationaux. C’était ma première année en centre de formation au TéFéCé mais ça ne s’est pas passé comme prévu donc j’ai rapidement changé de club. Je suis allé à Colomiers, un petit club près de Toulouse qui était en U19 Nationaux également. De là j’ai tenté une expérience en Écosse pour découvrir autre chose mais là non plus ça ne s’est pas passé comme prévu donc je suis revenu en France, à Blagnac, une équipe de N3 toujours proche de Toulouse. J’y ai joué une saison où j’ai pu marquer 12 buts en 13 matchs et c’est là que je me suis fait remarquer par Clermont-Ferrand, c’était juste avant le Covid. Je suis donc allé au Clermont Foot pendant une année mais la pandémie a fait arrêter le championnat après cinq matchs. J’ai quand même eu la chance de passer deux mois et demi avec les professionnels même si ça n’a pas abouti à quelque chose de concret. Suite à ça l’été a été compliqué parce que je ne trouvais pas de club, je suis resté trois mois sans jouer. Finalement j’ai pu rentrer chez moi à Fréjus pendant deux ans et demi en N2 avant mon arrivée ici au Puy. »

Tu connaissais donc un petit peu l’Auvergne avant d’arriver ici avec ton passage à Clermont ?

JA : « Oui même si à Clermont c’était compliqué à cause du Covid et du couvre-feu. Je ne peux donc malheureusement pas dire que j’ai pu découvrir l’Auvergne à cause de ça et on a pu jouer que cinq match en championnat. Mais j’en garde de très bons souvenirs parce que je me sentais bien à Clermont-Ferrand. Ici je retrouve deux joueurs que je côtoyais là-bas, Karim Mohamed et Jules Meyer, donc ça facilite les choses. »

Partir de Fréjus pour les températures négatives du Puy ce n’est pas trop dur ?

JA : « Oui c’est un sacré contraste (rires) ! Il y a une sacrée différence, c’est un choc thermique mais les gens sont chaleureux ici donc ça permet de relativiser sur la météo. »

Pour ton premier match tu as joué sur la partie gelée de Massot devant la tribune, on imagine que tu n’étais pas habitué à ça ?

JA : « Non pas habitué mais je ne l’ai même pas pris en compte, je suis rentré sans pression avec l’envie de bien faire pour l’équipe. Depuis que je suis là je respire. »

Tu avais les crocs sur ton entrée. On avait presque l’impression que tu avais connu toute l’aventure en Coupe de France avec les autres et que tu en voulais autant.

JA : « Il faut dire que mon intégration a été très rapide et efficace grâce à l’esprit général qui est incroyable dans le vestiaire. Cela rend les choses beaucoup plus facile pour se mettre dans les conditions. Je n’ai même pas pris en compte le fait que c’était un match de Coupe de France en réalité, ni qu’il y avait une Ligue 2 en face, j’avais juste envie de valider cette super semaine de football et de vie que j’avais passé avec ce groupe. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vécu ça. J’ai joué mon football, sans aucune pression, je me suis lâché tout simplement, ça me manquait et le public nous poussait donc je me suis laissé prendre par les applaudissements et par les encouragements. »

Tu avais connu une période compliquée dernièrement à Fréjus ?

JA : « Oui parce que je ne jouais pas trop, j’avais du mal à m’exprimer et à me lâcher depuis quelques temps. Cela peut venir de plein de choses mais finalement je n’étais peut-être pas fait pour rester dans ce club tout simplement. Je ne blâme personne, je n’ai aucun état d’âme, c’est le foot tout simplement. Maintenant il faut accepter et avancer. »

On sait que tu peux être polyvalent sur le terrain mais où est-ce que tu te sens le mieux ?

JA : « Là où je me sens le plus à l’aise c’est derrière l’attaquant mais je peux jouer en neuf ou sur les côtés. Pour moi tout est pareil en vérité, je serrais là où le coach me mettra. »

Quels sont selon toi tes points forts et au contraire tes points à améliorer ?

JA : « Mes qualités ce serait plutôt la vitesse et la technique et mon défaut les duels physiques. Mais je pense qu’avec le jeu que propose Le Puy cela peut se compenser. On peut s’en sortir par le football tout simplement. »

Tu avais joué la match aller ici avec Fréjus, tu savais que le projet porté par le coach pouvait te correspondre ?

JA : « Oui on avait eu mal ici, même si on avait gagné on avait subi tout le match et je pense que si on devait rejouer ce match dix fois on ne le gagnerait certainement pas dix fois. Dès que j’ai reçu l’appel du Puy j’ai rapidement accepté parce qu’on sait la qualité du football proposé ici, je l’avais vu. »