Invaincus depuis le début de la saison, nos joueurs se savent désormais très attendus lors de chaque sorties. Notre joueur de couloir Ismaïl Bouleghcha était en conférence de presse pour l’évoquer en amont de la réception d’Angoulême au Puy-en-Velay.
Ismaïl, peux-tu nous donner un petit mot sur la victoire de ce week-end ? C’est quand même bien de s’en sortir avec un tel score au 8ᵉ tour de la Coupe de France ?
Ismaïl Bouleghcha : « Oui, c’est un résultat plutôt satisfaisant. On était partis là-bas avec l’objectif de gagner, parce qu’il y avait un enjeu important : atteindre les 32ᵉ de finale. On a réussi, et maintenant on se concentre sur le match de championnat de ce week-end. Cette victoire reflète nos performances tout au long de la saison. Ce match était assez compliqué, mais comme à chaque rencontre, on a fait le travail. On a suivi les consignes du coach, et ça s’est bien passé. On a marqué, mais malheureusement, on a encaissé un but, c’est le jeu. »
La récompense de ce tirage (Montpellier), ça vous fait plaisir ?
IB : « Oui, ça nous fait plaisir, parce qu’on va jouer contre une équipe de Ligue 1. Je pense que les plus contents sont Matis Carvalho, Tyrone Sakho et Thomas Ghalem, qui ont été formés là-bas. Je suis très content pour eux aussi. »
Désormais vous vous dites qu’il faut rester invaincus avant la trêve ?
IB : « Ce n’est pas quelque chose qu’on se dit explicitement, mais on sait qu’on est attendus parce qu’on est invaincus. Maintenant, on joue comme on l’a toujours fait, on suit les consignes du coach, et on se donne à fond. »
Peux-tu nous raconter tes débuts dans le football jusqu’à ton arrivée au Puy ?
IB : « J’ai commencé en région parisienne, à l’âge de 8 ans, à Drancy. Je suis parti à 14 ans pour m’engager avec le LOSC jusqu’à mes 19 ans. Ensuite, j’ai fait deux ans à Wasquehal en National 2, et cet été, j’ai signé au Puy Foot. »
Qu’est-ce que t’a apporté ton passage au centre de formation du LOSC ?
IB : « Ça m’a apporté beaucoup de choses, déjà de l’expérience, parce que là-bas, j’ai connu le monde professionnel. J’ai fait toutes mes classes, j’ai progressé, que ce soit mentalement ou physiquement. Je suis devenu quelqu’un d’autre, tout simplement. Et j’en garde que de bons souvenirs. Il y avait de très bons joueurs. Certains avec qui j’ai joué sont maintenant en Ligue 2 ou en Ligue 1. Je suis très content pour eux. J’ai pu jouer Youth League, c’est une très bonne expérience, et ce n’est pas donné à tout le monde. J’ai aussi eu la chance d’être avec les pros et de faire partie d’un groupe en Ligue des Champions (Lille vs Leipzig ndlr). C’est extraordinaire pour un jeune joueur. »
Au LOSC, on dit que tu étais le chouchou de Christophe Galtier. Est-ce vrai ?
IB : « Oui j’étais proche de lui car c’est un coach qui aime les jeunes ambitieux et travailleurs, et j’en faisais partie. Il m’a pris sous son aile, il me donnait beaucoup de conseils. Une anecdote : un jour, il est venu me voir pour me demander si je déjeunais le matin. Je lui ai dit non, et il m’a répondu : “À partir de demain, tu viens déjeuner avec nous.” C’est un privilège, car ce n’était pas tout le monde qui mangeait avec les pros. J’avais même une place avec mon nom. C’était flatteur pour un jeune joueur. »
Après le LOSC, il y a eu deux belles saisons à Wasquehal. Qu’est-ce qui t’a poussé à venir au Puy ?
IB : « Oui, c’étaient deux belles saisons à Wasquehal, mais assez compliquées, car on jouait le maintien. Après, je voulais juste changer d’environnement. J’ai parlé avec le directeur sportif du Puy et le coach. Je les ai trouvés ambitieux, et leur plan de jeu m’a plu. Je n’ai pas hésité une seconde. »
Le projet de jeu a d’ailleurs un peu évolué depuis le début de saison. Tu te sens bien dans ce nouveau système ?
IB : « Oui, on s’adapte. J’ai déjà joué piston, mais c’est vrai qu’au début, on n’était pas habitués à jouer en 3-5-2. On a pris nos marques, et maintenant on se sent bien. Moi, je suis à l’aise. »