Après six saisons au Puy Foot, Joachim Ichane, le plus « ancien » ponot (avec Baïdy Sall) quitte le Velay. En signant à Angoulême, en National 2, le défenseur se rapproche à 1h30 de chez lui, à Niort !

On l’a dit. On l’a répété. Sans cesse. C’est la fin d’un cycle au Puy Foot. Un cycle entamé en CFA2 (National 3) en 2014, avec les arrivées de Baïdy Sall et de Joachim Ichane.

Quelques jours seulement après l’annonce du départ du meneur de jeu, voilà que le solide défenseur (33 ans) en a fait de même : « Jo » quitte Le Puy et retrouve le National 2 à Angoulême, en Charente, à seulement une heure et demie de sa ville, lui qui est originaire de Niort, dans les Deux-Sèvres.

Niort où il effectue toutes ses classes, de 2001 à 2007, avant d’y connaître le National et même la L2.

Photos Sébastien Ricou #LPF43

Il goûte à la Ligue 2 à Reims !

Le National, Joachim le retrouve ensuite à Laval (2007-2010) mais c’est avec le Stade de Reims, en Ligue 2, qu’il vit ses plus belles années, notamment lors de la saison 2010-2011 (24 matchs).

La suite de la carrière du défenseur, latéral gauche de formation puis repositionné dans l’axe, le mène à Cherbourg (National), Fréjus/Saint-Raphaël (National) et enfin Le Puy.

Après 130 matchs (14 cette saison en National), deux accessions et 12 buts (en six saisons), le dernier de la tribu s’en va. Cela valait bien, là encore, un bel hommage !

Bonne route Jo et bonne chance dans ton nouveau projet !

INTERVIEW / « Content et fier d’avoir participé à cette aventure ! »

  • Jo, alors, c’est toi le doyen ou c’est Baïdy (Sall) ?

Ah… Baïdy est arrivé deux mois et demi ou trois mois avant moi, alors je ne suis pas le plus ancien !

  • Te souviens-tu de ton arrivée au Puy (en 2014) ?

Très bien, oui ! D’ailleurs, je ne pensais pas rester 6 ans ! Je sortais d’une période de chômage après Fréjus (National) et en plus, j’avais des matchs de suspension à purger, ça bloquait un peu les clubs. Le Puy, franchement, au début, je n’étais pas très chaud, je ne savais même pas où la ville se situait, mais Roland (Vieira) m’a tendu la main. Et puis y’ a eu un bon feeling ! Je me suis dit que j’allais faire une saison … et j’en ai fait six !!!

  • Ton premier match avec Le Puy Foot ?

En octobre 2014, en National 3, contre Selongey à Massot, on gagne 1-0 mais on aurait pu en mettre 6 ou 7 tellement on a vendangé devant !

  • Et le dernier ?

Sur le terrain ? Contre Dunkerque, fin novembre 2019. J’étais sur le banc, ce qui n’était pas arrivé souvent en 6 saisons, et je suis rentré au bout de 5 minutes de jeu après la blessure de Pape (Mbow). C’est dommage car on a perdu 2-1 face au leader de l’époque malgré un très bon match de notre part, et puis j’ai failli marquer ! Le gardien fait un putain d’arrêt (sic) à 1-1 !

  • Nombre de matchs et de buts ?

J’ai dû faire 125 matchs (130 en réalité) et j’ai marqué 12 buts ! Pour un défenseur, c’est pas mal !  

  • Tu as vécu trois derniers mois plus difficiles, de début décembre à début mars, malgré ça, tu vas garder un bon souvenir, n’est-ce pas ?

Un très bon souvenir même, et ce ne sont pas ces 3 derniers mois plus difficiles qui vont effacer ces 6 années ! Le Puy Foot va rester mon club de cœur ! Franchement, 6 ans, c’est magnifique ! Je suis très fier d’avoir porté ces couleurs. J’ai noué de belles affinité ici, avec le président, Christophe Gauthier, avec le Directeur financier, Philippe Thiebault, avec Serge Moulin aussi (membre du comité directeur), sans oublier Roger (Aymard, trésorier), Solange (Malartre, secrétaire comptable), Jean-Marie (Randier, intendant), et tous les autres ! Je les connais depuis le début de l’aventure ! Et en 2014, le club du Puy n’était pas comme aujourd’hui !

  • Le mot de la fin ?

Je suis vraiment content et fier d’avoir participé à cette aventure, d’avoir contribué au développement du club. Ça me fait un pincement au cœur de partir. J’ai vécu deux accessions, une belle saison aussi en CFA, en 2016-2017, l’année où on a fini 2e derrière Grenoble. D’ailleurs, je la place devant les autres en termes de groupe, de jeu. Ce fut ma meilleure saison.  C’est celle où j’ai pris le plus de plaisir. On n’est pas monté parce qu’il y avait un ogre devant nous, qui avait un effectif de 23 ou 24 joueurs confirmés. On a fait le maximum, on n’a pas à rougir. Et puis j’avais dit au président que je partirais pas tant que le club ne serait pas en National… Bon, j’ai tenu ma promesse, on est monté, même si là, on est redescendu dans les conditions que vous connaissez.