Le plus ancien ponot (avec Joachim Ichane), arrivé au club en 2014, n’est pas conservé. Le meneur de jeu à la technique bien léchée quitte un club et une ville où il était très apprécié.

Photos Sébastien Ricou #LPF43 et Philippe Le Brech

« C’est Baïdy, c’est Baïdy ! » Quand les jeunes du stade Massot croisaient Baïdy Sall dans les allées, c’était un peu comme s’ils voyaient, toutes proportions gardées, leur Messi ou leur idole. Celui qui sait tout faire avec un ballon. Celui qui, techniquement et esthétiquement, vous fait aimer ce jeu. Celui qui régale. Qui allie élégance et simplicité. Combien de fois a-t-on pu entendre cette phrase : « Quand Baïdy a le ballon, personne ne peut lui prendre ?! »

Baïdy Sall au Puy Foot, c’est malheureusement fini depuis hier et l’annonce de son départ : « Je ne suis pas conservé, je tiens à le dire, parce que moi, comme d’autres anciens du club, mon idée première était de rester ici. Après, attention, je respecte ce choix, d’ailleurs cela s’est terminé par une accolade avec le coach, Roland Vieira. Je connais trop bien le football pour savoir que ce sont des décisions difficiles à prendre. Je pars en bons termes. »

Deux accessions et une naissance !

Arrivé au club en 2014 en provenance de Hyères (CFA), Baïdy est le plus ancien du groupe National (avec Joachim Ichane). Son départ est évidemment une perte tant sur le plan humain que sportif. Avec Le Puy Foot, le Havrais a vécu deux accessions en National 2 et en National et une naissance !

« Franchement, je ne garde que des bons souvenirs ! Ma dernière fille est née ici, mes deux autres enfants y ont grandi, donc je peux dire que j’ai quasiment trois Ponots à la maison ! J’ai passé 12 ans au Havre AC, dans le club de ma ville, et pourtant, alors que je suis chauvin, c’est ici que j’ai noué le plus d’attaches, en 6 ans. Le Puy Foot, c’est le club qui m’a le plus donné, le plus apporté, et c’est celui où j’ai également le plus donné. J’ai joué avec de vrais ponots, dont certains travaillent aujourd’hui. Je ne crois pas avoir eu un seul accrochage avec qui que ce soit. »

Une très belle image

Baïdy, qui espère poursuivre sa carrière de joueur en National 2 ou en National – « J’ai eu six ou sept contacts » – laisse une très belle image de son passage dans le Velay : « Sincèrement, je le pense, je le vois, quand je me promène en ville, quand je suis au stade, j’ai l’impression d’être aimé, apprécié. »

De ses six saisons ici, l’ancien joueur du Red Star ne veut garder en mémoire que les bons souvenirs, et pas les trois derniers mois qui ont été plus difficiles sportivement pour lui : « Cela a été plus compliqué quand je suis revenu de blessure, en décembre, mais il y a eu l’émergence de Kamel (Chergui), qui a tout explosé, il y a eu l’arrivée de nouveaux joueurs qui ont apporté, qu’est-ce que je peux dire ? Rien. C’est le foot, il y avait du monde dans l’effectif, je ne me plains pas. Il ne faut pas retenir les derniers mois. Avant cela, je pense avoir effectué des saisons complètes et apporté des choses au club, techniquement. Je suis un joueur de possession. Peut-être que, dans un système plus défensif cette saison, j’ai eu un peu plus de mal. Je n’avais pas de « stats ». Mais je n’ai aucun état d’âme. C’est juste compliqué de partir sur une descente, dans ces conditions-là. Je veux remercier toutes les personnes, mais si je les cite, je vais en oublier ! »

Le Président Christophe Gauthier lui aurait soufflé qu’il reviendra un jour au Puy. Une hypothèse que Baïdy, aujourd’hui âgé de 32 ans, n’exclut pas même si, pour l’heure, son avenir en ballon s’inscrit ailleurs. Pour le meilleur on l’espère !