Arrivé il y a quelques semaines au Puy-en-Velay, Edson Seidou devrait faire sa première apparition en Ciel & Blanc à l’occasion de la Coupe de France ce samedi.

Edson, le match a Caen a mis en évidence des carences défensives. Est-ce que cela a été évoqué dans le vestiaire pour gommer ce genre d’approximations qui ont tendance à se répéter depuis le début de la saison ?

Edson Seidou : « Nous n’en avons pas parlé tous ensemble. Nous sommes surtout revenus dessus lors des séances vidéo avec le staff, sous forme d’échanges, et pas uniquement entre défenseurs, mais avec l’ensemble du groupe. Nous savons que c’est un domaine dans lequel nous pouvons et devons nous améliorer. Nous allons tout faire pour progresser dans ce sens. »

Peux-tu nous parler de ton été ? Depuis ton départ de Laval jusqu’à ton arrivée au Puy-en-Velay.

ES :  » Lors de mes deux dernières saisons à Laval, j’ai souvent été blessé. Je suis bien revenu sur la fin : j’ai pu réintégrer le groupe et rejouer un peu, mais finalement trop tardivement donc je n’ai pas prolongé mon contrat. J’ai ensuite enchaîné avec six semaines de stage à l’UNFP avant de revenir près de Laval pour m’entraîner avec une équipe de Régional 1, afin de garder le rythme de la compétition. Quelques semaines plus tard, Le Puy m’a contacté et les choses se sont faites assez rapidement. Je connaissais Julien Converso, le directeur sportif du club, depuis longtemps, et l’aspect familial et convivial dont on me parlait correspondait parfaitement à ce que je recherchais; d’autant plus en National, un championnat très compétitif. J’avais besoin de retrouver du plaisir, sur le terrain comme dans un groupe, et c’est pour cette raison que la décision s’est prise rapidement. »

Comment se passe le stage de l’UNFP ?

ES : « C’est très bien organisé, même mieux que dans certains clubs. Une sélection est faite en début d’été avec les joueurs sans club. J’ai été contacté et j’ai répondu positivement. Nous étions logés dans un hôtel en région parisienne, dans d’excellentes conditions (piscine, sauna, kinés, ostéopathes, etc….), et nous disposions d’un terrain d’entraînement à proximité, comme dans un vrai club. Nous avons affronté des équipes de National, de Ligue 2 et même de Ligue 1. Il y avait moins ce côté concurrentiel que l’on retrouve habituellement en club, puisque nous n’étions pas destinés à passer la saison ensemble. À la place, il régnait beaucoup de bienveillance et d’entraide pour que chacun puisse retrouver un projet le plus rapidement possible. »

Tu te sens prêt à jouer ?

ES : « Cela faisait longtemps que je m’entraînais : j’ai joué des matchs avec l’UNFP, puis avec la réserve la semaine dernière. Désormais, je suis prêt à rentrer dans le vif du sujet dès que l’on fera appel à moi. J’ai de bonnes sensations. »

Quel est ton parcours de footballeur ?

ES : « Je suis originaire de Perpignan, où j’ai commencé le football jusqu’à mes 14 ans. Ensuite, j’ai signé à Niort pour trois saisons, avant que le club ne perde son centre de formation. Je suis alors parti à Amiens, où j’ai évolué avec la réserve puis avec les pros en National. Nous sommes montés en Ligue 2, mais je n’ai pas été conservé. J’ai ensuite joué en National 2 avec deux clubs près d’Amiens, avant de signer à Colomiers en National pour une saison. Puis j’ai rejoint le Red Star, avec lequel j’ai également connu une montée en Ligue 2, mais sans être conservé non plus. J’ai alors rebondi à Épinal en National, avant de signer mon premier contrat professionnel à 24 ans avec l’US Orléans. J’y ai disputé deux saisons en Ligue 2, puis le Red Star m’a rappelé pour évoluer à nouveau en deuxième division, où je suis resté deux ans. Enfin, j’ai passé cinq ans à Laval, avec une nouvelle montée en Ligue 2 à la clé, avant de rejoindre Le Puy. »

Quelles sont tes plus belles années ?

ES : « L’année de la montée en Ligue 2 avec Laval, cela faisait longtemps que le club attendait ça. La ville s’est réveillée et a repris goût à venir au stade à partir de ce moment-là. Lors de la première saison de Laval en Ligue 2, j’ai pu jouer tous les matchs. Ce sont de très beaux souvenirs. »

Quelles sont tes premières impressions au Puy ?

ES : « C’est un groupe très jeune, avec beaucoup de fraîcheur. Comme c’est parfois le cas avec des groupes un peu jeunes, il peut y avoir de la naïveté sur certaines phases de jeu. Le niveau fait progresser : Le National est une division assez compliquée où il faut apprendre vite. Mais je suis confiant. »

Tu arrives avec ton expérience en tant que tôlier, c’est un rôle qui te tient à cœur ?

ES : « Ce n’est pas que cela me tienne particulièrement à cœur, mais j’ai toujours été un joueur de vestiaire, de manière naturelle. Je m’entends bien avec toutes les générations ; c’est plus spontané que fait de manière forcée. Si cela peut apporter quelque chose à l’équipe en dehors du vestiaire, et surtout sur le terrain, c’est une bonne chose. »

Comment abordes-tu cette entrée en Coupe de France ?

ES : « Le Puy s’est fait une partie de sa réputation grâce à la Coupe de France ces dernières saisons. On sait que c’est une compétition qui est prise très au sérieux ici, et nous voulons bien y figurer cette année encore. Personnellement, je pense que le plus important lors des premiers tours, c’est de passer, quelque soit le statut de favori ou la manière de le faire. On ne peut jamais prédire les scénarios, l’état des terrains ou l’ambiance : l’essentiel, c’est de se qualifier. »