À quelques jours d’un déplacement à GOAL FC, Mohamed Ben Fredj était en conférence de presse pour évoquer son retour au club et ses objectifs de fin de saison.

Mohamed, peux-tu nous faire un retour sur le match de Fréjus ? N’êtes-vous pas déçus de voir cette série de victoires s’arrêter ?

Mohamed Ben Fredj : « Nous avions à cœur de continuer la série, d’aller chercher le record. Finalement, nous ne pourrons pas aller chercher le record, mais nous allons essayer d’aller chercher la montée en National. C’est sûr que nous sommes déçus au vu des occasions sur la première mi-temps. Après, nous restons sur la dynamique, nous nous en procurerons encore, donc ce n’est pas alarmant. Je pense qu’il faudra mettre le curseur plus haut sur la finition lors des prochains matchs, nous allons essayer de travailler ça pendant la semaine et j’espère que cela va être bon pour samedi. »

L’état d’esprit est-il toujours très bon dans le vestiaire ?

MBF : « Il est toujours très bon. Il nous reste quatre points à prendre mathématiquement, nous allons essayer de bien finir la saison en gagnant d’autres matchs. Tout le groupe est très concerné par le projet. »

Depuis plusieurs matchs, vous jouez des rencontres à enjeu, devant plus du monde dans les tribunes. Comment appréhendez-vous tout ça ?

MBF : « Je pense que nous avons tous fait ce sport pour jouer ce genre de matchs. Nous aimons bien la pression, donc nous allons essayer d’aller là-bas pour les gagner. Eux jouent leur survie dans le championnat. Je pense que ça va être un bon match à voir. »

Que retiens-tu du match aller face à GOAL ?

MBF : « C’est une équipe qui compte presque uniquement des joueurs ayant évolué à un niveau supérieur. Ce qui leur a fait défaut, c’est une situation compliquée en début de saison, avec de nombreux points perdus administrativement. Mais c’est une formation avec de vraies qualités, capable de bousculer de bonnes équipes, ce qu’elle a déjà prouvé. Sans les difficultés du début de saison, elle serait sans doute bien mieux placée au classement. »

Pour parler de ton cas, tu sortais de plusieurs mois compliqués à Dijon. Tu en es où maintenant ?

MBF : « Je suis très apaisé. Quand Olivier Miannay m’a appelé pour revenir au Puy, ça a été comme une évidence, c’était la suite logique, la belle histoire. J’ai fait le choix de revenir au Puy avec l’envie de rejouer, mais aussi pour un projet qui me semblait intéressant. Nous nous battons pour la première place et nous sommes aujourd’hui dans une situation favorable. C’est aussi pour ça que je suis revenu : aider le club à remonter en National, là où il mérite d’être. Personnellement, je suis satisfait de la dynamique actuelle. J’ai marqué, je reprends confiance, et si cela peut profiter à la fois à moi et à l’équipe, c’est l’essentiel. »

Tu n’es pas arrivé dans la bonne période : celle des premières défaites, des moments de doute. Qu’est-ce que tu t’es dit ?

MBF : « Je pense que dans une saison, nous avons tous une période de creux. Ce qui est positif, c’est que pour nous, elle est arrivée assez tôt. D’autres équipes l’ont eue à un moment plus délicat. Pour nous, elle est survenue au bon moment. Nous avions un peu la tête dans le guidon, mais nous nous sommes tous remis au travail. C’est ce qui a permis cette série de victoires. Dix succès de suite, ce n’est pas anodin. Nous sommes allés les chercher avec l’état d’esprit qu’il fallait. Je pense que ça a été une vraie piqûre de rappel pour nous tous. Chacun s’est remis en question, et maintenant, nous avançons tous ensemble dans la même direction. J’espère qu’au bout du chemin, nous aurons réussi notre projet. »

Tu as aussi accueilli un heureux événement à ton retour au Puy. Tu y vois un signe ?

MBF : « C’est vrai que le côté familial est très important. Ma fille est née il y a deux mois, ici au Puy-en-Velay. Ça m’aide beaucoup à me canaliser, parce que je suis quelqu’un de nature assez sanguine. Sa naissance a changé ma manière de voir les choses, ma façon d’appréhender certains événements. Ça m’a apporté une forme de sérénité. C’est clairement la plus belle chose qui me soit arrivée. J’ai toujours su que cette ville était spéciale pour moi. Dès le soir où je devais signer, je l’ai dit à ma femme : Cette ville et ce club dégagent de bonnes ondes. Je m’y sens bien et je pense que lorsque qu’un joueur de football se sent bien quelque part, cela se reflète aussi sur le terrain. »