La Coupe de France donne souvent son lot de surprises, Stéphane Dief est bien placé pour le savoir. Pour notre coach, une qualification à Dives-Cabourg serait un exploit pour le club, celui d’atteindre une nouvelle fois les 8èmes de finale de la Coupe de France.
Stéphane, vous avez bien commencé l’année 2025. Vous pouvez nous parler du match à Istres ?
Stéphane Dief : « Un match sérieux face à une équipe qui sur le début de match nous attendait. On a réussit à trouver la clef pour faire sauter le verrou assez rapidement finalement. Avant l’ouverture du score on avait déjà eu deux occasions donc c’est bien. Avant ces blocs bas ils nous gênaient, on avait du mal à être efficace face à ces systèmes mais là c’est un bon signal envoyé aux équipes qui envisageraient de nous attendre. On est capable de marquer, tous les matchs ne ressembleront pas à Angoulême avec un gardien qui fait des miracles et de la maladresse de notre côté. »
C’est la course désormais pour préparer la Coupe de France ?
SD : « On a anticipé les choses. On est bien occupés, les journées sont denses mais on travaille sereinement, de manière appliquée et sans pression particulière. Hier on a fait une journée de repos mais on a quand même fait intervenir un ostéopathe et la kiné du club pour les soins de récupération. On met aussi des bains chauds et froids à disposition des joueurs. Aujourd’hui on a fait une séance de reprise avec quelques petits choses en lien avec la rencontre qui nous attend car ça arrive très vite et demain on sera déjà sur une séance de veille de match. On optimise le peu de temps qu’on a pour se préparer au mieux. »
Sur le papier Dives-Cabourg semble moins forte mais est-ce qu’il y a tout de même des craintes ?
SD : « On craint toujours plus un petit qu’un gros. Si on aborde pas les choses de cette manière on commence déjà à être dans l’insuffisance et dans l’erreur. Jusque là on a été épargnés par les mauvaises surprises mais là il n’y aura qu’une division d’écart. C’est un 16ème de finale, donc plus on avance dans la compétition, plus il y a de tensions et l’événement devient important. Il y aura du monde derrière la main courante, on sait dans quel environnement on va devoir évoluer, on s’est préparé à ça. Mais par contre on y va avec le même enthousiasme et la même envie que tous les matchs précédents. »
Donc vous ne considérez pas que c’est une chance d’être tombé contre une équipe inférieur sur le papier ?
SD : « Non je ne pense pas. Eux comme nous pouvons être déçus de ce tirage finalement. Nous pour la simple et bonne raison qu’on se déplace à l’autre bout de la France et que cela oblige une logistique inhabituelle et importante pour le club. Et eux parce que je pense qu’ils auraient aimé tomber sur un club professionnel, un nom plus ronflant. Mais cela reste inutile de s’attarder sur ce genre d’analyse puisque de toute façon il faut prendre les choses comme elles arrivent. À nous comme à eux, puisqu’ils ont la même ambition que nous, de faire le maximum pour se qualifier. »
Dans le passé, après des exploits, Le Puy a déjà été éliminé par des plus petits. On pense à Rumilly ou encore Vierzon.
SD : « Ce n’est pas propre au club du Puy, c’est souvent ça. C’est l’histoire de la Coupe de France, faire des exploits et se faire cueillir. On en est conscients, c’était important pour nous de bien enclencher cette semaine à trois matchs par un bon match à Istres mais ce n’est pas pour autant que tous les matchs vont se dérouler de la même manière. On est en alerte, c’est le mot d’ordre. Que ce soit Istres, Dives-Cabourg ou Toulon, on se doit d’être focalisés sur chacune des rencontres et ne pas regarder plus loin. »
Vous avez vu quoi de Dives-Cabourg ?
SD : « C’est une équipe avec de la taille je trouve. Elle est bien organisée et se projette bien à la récupération. ils ont des joueurs capables de bien finir les actions. Quand on regarde bien on peut aussi dire qu’ils sont assez expérimentés, beaucoup de leurs joueurs ont l’ADN du club puisqu’ils y évoluent depuis longtemps. On sait qu’il y aura 1900 supporters sur place, ça comble le vide. Il y avait moins de 100 personnes à Istres donc ce sera un choc des ambiances. »
Qu’est-ce qui peut faire la différence sur ce match ? L’expérience, la tactique ou l’état d’esprit ?
SD : « L’état d’esprit c’est primordial dans cette compétition, qu’on soit dans le rôle du petit ou du gros. C’est même déterminant. Ensuite il y a la qualité de ce qu’on est en capacité de proposer. On est une équipe reconnue pour ça et pour notre énergie dans le jeu donc il faudra retrouver encore ces ingrédients là. Finalement on est des petits favoris parce qu’il n’y a qu’une division d’écart et on sait que les niveaux se nivellent très vite dans cette compétition en fonction des conditions de jeu, on est bien placés pour le savoir. On a été qu’une fois en position de « petit » depuis le début de la compétition, pourtant on relève surtout les exploits. Mais moi je pense que le véritable exploit, c’est de se qualifier et d’enchaîner les matchs face à des équipes de niveaux plus faibles. Ce sera un exploit de se qualifier à Dives. Pas parce que ce sera ce match là, mais pour le cumul de tous les matchs depuis le début de l’aventure. On voit bien qu’à chaque tour les surprises sont multiples et pour le moment on y échappe donc l’exploit sera d’y échapper encore une fois. »